Aillet et immunité : comment renforcer vos défenses naturellement

Aillet et immunité :
Comment renforcer vos défenses naturellement
Aillet et immunité :
Comment renforcer vos défenses naturellement
Travailler en agriculture c’est composer avec la nature, plus particulièrement en Bio. Cela paraîtrait une banalité et pourtant …
Les amis de nos amis sons nos amis mais les ennemis de nos ennemis sont également nos amis !! Dans la vigne nos ennemis (ver de la grappe, drosophile, araignée rouge …) ont des ennemis (typhlodrome, chauve souris …) qui sont nos amies !!
La nature est parfois un frein avec des animaux, des insectes mais également des plantes (dites des adventices qui concurrencent les cultures) nuisibles aux cultures. Mais la nature est aussi une alliée en utilisant cette faune dite « auxiliaire » (organismes vivants se nourrissant des ravageurs). Cette magie s’appelle la lutte biologique ou lutte intégrée.
Durant cette période, les tâches s’enchaînent à un rythme soutenu : émonder(1), épamprer(2), lever(3), décavaillonner(4), fauciller(5)… tout un programme ! À certains moments, la pousse devient presque irréelle : jusqu’à 5 cm par jour ! Autant dire qu’il faut être présent, vigilant, et surtout réactif.
Notre approche au Château Le Parvis est de faire de cette faune auxiliaire une précieuse alliée. Cette stratégie permet de réduire notre empreinte sur l’environnement. Le viticulteur doit donc favoriser l’émergence de ces précieux alliés .
Cela nécessite une très bonne observation pour juger en permanence du niveau d’infestation des ravageurs et de la présence des auxiliaires. Puis d’utiliser moins de produits phytosanitaires et peu toxiques pour les alliés, permettant différentes espèces de se multiplier. Cela crée un cercle vertueux avec des organismes vivants qui montent en puissance et se chargent en partie de gérer les ravageurs à la place des pesticides.
Planter et entretenir des haies permet d’offrir aux chauves souris un habitat naturel. La présence de forêts constitue aussi des lieux de refuge potentiels (également les greniers et les toitures de vieilles maisons). Laisser les vignes enherbées avec des fleurs sauvages constitue une source de nourriture pour tous un tas d’insectes pollinisateurs utiles.
Au Parvis, nous avons plusieurs allié(e)s de taille !
– les typhlodromes (acariens translucides) mangent les acariens rouges et jaunes.
– les chrysopes mangent pucerons, acariens, chenilles et larves de drosophiles.
– le hérisson mange beaucoup de limaces et d’escargots, redoutables concurrents pour les futures salades.
– la chauve souris dévore entre 1500 à 3000 papillons tordeurs de la grappe et drosophiles en une seule nuit, nuisibles pondant des larves qui transpercent les baies des raisins.
Toute cette faune auxiliaire donne une corde supplémentaire à notre arc.
Ce chemin nécessite un changement d’approche pour la mise en place d’un environnement favorable à l’émergence de nos amis les auxiliaires. Ne croyez pas que cela est idyllique et simple. Il faut beaucoup de doigté pour sans cesse jauger de la prise de risque. Par là, passe l’agriculture biologique.
Que font donc les vignerons une fois la taille terminée ? C’est une question légitime. La taille, travail hivernal aussi long que fastidieux, doit impérativement être achevée avant le 20 mars. Et après ?
Après le 20 mars, les bourgeons commencent à éclore. C’est donc aux équinoxes de printemps que s’enclenche une nouvelle phase : une course de plus de 200 jours contre la vigne… ou plutôt avec elle. En sept mois à peine, on passe des bourgeons d’hiver aux savoureuses grappes d’été.
Durant cette période, les tâches s’enchaînent à un rythme soutenu : émonder(1), épamprer(2), lever(3), décavaillonner(4), fauciller(5)… tout un programme ! À certains moments, la pousse devient presque irréelle : jusqu’à 5 cm par jour ! Autant dire qu’il faut être présent, vigilant, et surtout réactif.
Comme chaque année, viendra le temps des « stress mildiou », des « interrogations fructification », puis des « inquiétudes maturité »… Mais malgré tout, le vieux vigneron que je suis sait qu’il peut faire confiance à sa vigne. Elle ne l’a jamais trahi. Elle est fidèle, généreuse, et toujours reconnaissante des soins qu’on lui apporte.
J’entame cette année ma 43ème campagne agricole. Et cela fait maintenant 50 ans que la famille Reumaux cultive la vigne au Parvis : 15 ans pour mon père, et 35 pour moi. Le temps passe, mais la vigne, elle, continue de nous enseigner sa patience et sa poésie.
(1) émonder : couper les branches inutiles d’une vigne. Le terme de rognage est également utilisé pour émondage (source : site dico-du-vin.com)
(2) épamprer : consiste à débarrasser un cep de vigne des rameaux afin de favoriser la maturation des branches fruitières porteuses de raisin (source : site wikipedia.org)
(3) lever : action consistant à relever les rameaux de la vigne pour les fixer sur les fils de palissage ou des pieux (source : site abcduvin.com)
(4) décavaillonner : désherbage et ameublissement de la terre autour des pieds de vigne, tout en ramenant la terre entre les rangs. (source : site lalanguefrançaise.com)
(4) fauciller (ou écimer) : coupe des pousses trop longues de la vigne pour éviter le développement du mildiou. Le faucillage se fait aujourd’hui mécaniquement. (source : site gastronomiac.com)
Le bio serait-il une mode désuète ? Une lubie de bobo des années 2000 ? Passée ? Dépassée ? Repassée ? Contrepassée ? Si l’on en croit certains esprits acides, la réponse serait « oui » – avec un haussement d’épaules et une grimace pour accompagner. Mais enfin, soyons sincères deux minutes (juste deux) : il est aujourd’hui évident que nous devons aller vers des modes de production plus respectueux de la planète. Ce n’est pas une tendance, c’est une NECCESSITÉ.
Les ravages causés par l’agriculture intensive ne relèvent plus de la fiction. Érosion des sols, effondrement de la biodiversité, pollution des eaux… C’est le ticket d’entrée du « no futur ». Et pourtant, dans ce paysage parfois bien sombre, le bio offre un peu de lumière. Car non, l’agriculture biologique, ce n’est pas juste “se passer de chimie”. C’est un art délicat, une science du vivant, une philosophie du soin préventif. C’est cultiver en pensant aux vers de terre autant qu’aux vendanges, aux oiseaux autant qu’aux bouteilles.
Le monde bouge vite – trop vite parfois. Mais certaines choses restent immuables. Les oies et les grues migratrices ne s’encombrent pas des fluctuations de la Bourse ou des conflits géopolitiques. Il y a quelques semaines, elles ont repris leur route vers le nord, rappelant à chacun, petit ou grand vigneron, que la nature suit son cours, avec ou sans nous. Et puis, il y a ces moments suspendus : une bouteille ouverte, un verre de Claret à la main, la compagnie de nos aïeux, et cette impression – rare – que tout est à sa place.
L’intelligence artificielle, pour brillante qu’elle soit, ne saura jamais pourquoi les vins du Parvis vous plaisent tant, “In Vino Veritas : dans le Vin est la Vérité”. Elle ne ressentira jamais la douceur d’un tanin, ni la surprise d’un nez poivré. Vous, si. Et c’est ce qui fait toute la différence.
Depuis plus de trente ans, les vins du Parvis sont produits avec respect, patience et engagement. Pas pour suivre une mode, mais parce que c’est notre manière de faire, et d’être. Pensez-y, la prochaine fois que vous lèverez votre verre. Et pour savoir quoi verser dedans : rendez-vous en dernière page pour découvrir notre sélection.
À la vôtre.
Olivier
Les samedis « Harmonie culinaire » consistent à pouvoir déguster 3 plats tout en les mariant avec nos vins. Ces plats de saison seront cuisinés par Florence (grande experte de cuisine familiale !!) avec des légumes de nos productions. Vous pourrez ainsi faire vos choix de vins.
Les ateliers auront lieu les samedis 21 et 28 décembre de 10h à 13h et de 15h à 18h sur place.
Par ailleurs, notre magasin est ouvert aux jours et heures habituels : mardi au vendredi de 16h à 19 h le samedi de 10h à 13h.
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Un mythe déchaîne les passions dans notre petit monde du vin : c’est bien celui de la barrique.
Ce mystérieux contenant particulièrement esthétique, sphérique, fait de bois et cerclé de fer semble métamorphoser un vin lui apportant tant de choses nouvelles. Voici son histoire…
Son origine est très ancienne. Elle est née durant l’Antiquité, et aurait été inventée par les Gaulois ou un autre peuple, les Rhétes vivants dans les Alpes orientales et centrales. Avec le temps, elle se répand à travers le monde antique, avec les conquêtes romaines notamment. Son utilisation se généralise au 3ème siècle.
Elle est fort pratique pour le transport, pouvant mieux se ranger bien mieux que les encombrantes et fragiles amphores. On y transportait déjà du vin mais aussi de la cervoise, de l’huile ou du poisson. Les barriques de cette époque étaient faites avec plusieurs types de bois : du chêne mais aussi du sapin, du noisetier et du palmier. Elles étaient cerclées avec du bois de noisetier et non avec du fer.
Le Moyen âge voit se poursuivre son expansion à travers toute l’Europe, servant notamment à transporter le fameux Claret qui ravit tant vos papilles aujourd’hui, de l’Aquitaine vers l’Angleterre. C’est au moment de l’Époque Moderne qu’une nouvelle ère s’ouvre. Avec la généralisation de l’usage de la mèche de souffre, les déviations aromatiques de toutes sortes sont limitées.
Les vins, ce qui était rare auparavant, restaient plus longtemps dans leur contenant de bois, notamment durant les voyages vers le nouveau monde. Les professionnels du milieu s’aperçurent alors que les vins semblaient meilleurs après un plus long séjour en fût, notamment avec l’apport des tanins du bois. Cela donnait une palette aromatique encore plus complexe. De plus, la légère et lente oxydation à travers les pores du bois arrondit le vin. Puis, l’élevage en barrique se développa sur plusieurs siècles un peu partout en France et ailleurs. On y élève des vins rouges mais aussi des vins blancs et quelques rosés.
En France, un effort de standardisation des volumes pouvant être contenu à l’intérieur est entrepris. En effet, il y avait des fûts de nombreuses sortes contenant différentes quantités de vins. Les différences se font d’un pays à l’autre et même d’une région à l’autre ! Après plusieurs tentatives infructueuses, c’est Napoléon III qui, par décret, va standardiser les volumes pouvant y être contenus dans un souci de rationalisation.
Une autre de ses fonctions est le stockage. Il tend à progressivement disparaître au profit des nouveaux matériaux notamment l’inox. C’est au cours du 20ème siècle que la fonction transport disparaît, avec la démocratisation de la bouteille en verre, de la mise en carton et de la palettisation.
A partir des années 80, les vins « boisés » deviennent très prisés sur les marchés portés par des journalistes et œnologues. Désormais cette mode est retombée. Pour des raisons gustatives d’une part (les clients semblent apprécier des vins plus légers et moins corsés) mais aussi pour des raisons économiques. En effet, le prix d’une barrique dépasse désormais 700 €. De nouveaux modes d’élevage font leur apparition avec des copeaux de bois par exemple jusqu’à peut être définitivement supplanter l’élevage en fût. Nous verrons… ! Pour notre part nous utilisons des foudres de 600 L et quelques barriques.
Parlons des dernières semaines au Parvis. Pour comprendre , il faut tout d’abord rappeler que ce qui caractérisera le plus 2024 : le parapluie !
Les vendanges ont bien sûr animé notre temps et nos préoccupations. Il a fallu faire preuve de grande patience pour profiter de la meilleure maturité. Aussi nous nous attendions à de très faibles rendements et ça a bien été le cas.
A un point tel que nous avons décidé de vinifier tous les raisins rouge en Claret. Vous avez donc bien compris il y aura en 2024 du blanc, du Claret d’une nuit et donc pas de vin rouge de ce millésime. Quant au cépage blanc il a été moins été impacté par les attaques de mildiou. Vous profiterez donc d’un petit millier de bouteilles ! Notre choix de l’agriculture biologique se paye aujourd’hui au prix fort. La nature nous a bien malmenée et a été « plus forte » que nous. Il faut l’admettre avec humilité.
Comme vous le savez le Bio est parfois boudé pour son prix. Rappelons que ce choix fait il y a 25 ans était certes un choix éthique et personnel mais aussi l’anticipation d’une demande sociétale.
Prenez ce temps là, on y ressent de nombreux plaisirs ; les senteurs sont si nombreuses ! Au nez, des fruits sur mûris, de fleurs des champs, de foin frais… Vous aurez cette sensation d’avoir un vin gouleyant et soyeux en bouche qui vous tapisse le palais de saveurs délicates et variées… Ce fut bien une anticipation car dans les années 90/95, années de notre début de conversion, seuls quelques écolos convaincus, dit post «soixante-huitards», parlaient du bio.
Voilà qu’aujourd’hui, pour satisfaire à des choix dans le budget entre la téléphonie et l’alimentation, on choisirai le moins disant écologique. Aurions-nous encore besoin de justifier le bio dans son utilité écologique ?
A l’heure de souffler les 25 bougies du Bio au Parvis, nous y croyons toujours. Cela apporte aussi un plus qualitatif non négligeable. C’est donc aussi important pour vous ! Quant aux prix que nous exerçons, vous pouvez juger par vous-même que des bouteilles entre 8 et 11 € restent dans d’excellents rapports qualité prix.
Votre bonheur est donc dans notre cave ! Justement nous y trouvons :
– Le Parvis Blanc
– Le Claret d’une nuit
– La sublime Cuvée Elite en 2018
– La Cuvée tradition millésime 2017 (en Magnum uniquement)
– La Cuvée tradition millésime 2020 (en Magnum uniquement)
– La Cuvée tradition millésime 2021
– La Cuvée tradition millésime 2022
Pour une fois je vais me permettre de dire « je » car cultiver avec passion nos quelques arpents de vigne me rend pleinement heureux ! A l’heure du « tout, tout de suite », au Parvis, l’horizon de notre quotidien se fait au mieux à plusieurs mois.
Les conséquences de la taille d’hiver se voient aux vendanges à l’automne. Parfois le temps se lit sur plusieurs années. Lorsque nous plantons une vigne, nous lisons les résultats de nos choix au bout de 3 à 5 ans. Et tous ces choix sont fait de choses tangibles mais aussi de tout un savoir indescriptible. C’est ici qu’intervient ce qui se nomme le Métier dans son sens noble. Et là, même ce qu’on croit aujourd’hui être le graal que serait l’intelligence artificielle n’en est rien.
En effet la terre, notre terre, est un élément vivant pas seulement une liste d’éléments chimiques. L’humus, cet élément si fondamental du sol se rapproche tellement de « l’Humain ». Sous nos pieds, la terre vit ! Elle ne peut être comprise que par celui qui l’a sentie, touchée et cultivée. Et comment les ceps vont s’épanouir dans cette terre là ? Ici, tout est dans le ressenti et seule la passion peut comprendre cela puis faire les bons choix…
Cette notion du temps long peut paraître frustrante mais j’apprécie tellement. Et quand arrivent dans nos cuves les résultats de nos choix je prends un plaisir infini à les savourer. De nombreuses personnes me l’ont avouées, c’est un vin de passionné ! Désolé pour ceux qui cherchent une sensation éphémère. On ne zappe ni ne « switche » le vin. Vous sentez en dégustant tellement de sensations qu’il faut du temps pour le découvrir.
Prenez ce temps là, on y ressent de nombreux plaisirs ; les senteurs sont si nombreuses ! Au nez, des fruits sur mûris, de fleurs des champs, de foin frais… Vous aurez cette sensation d’avoir un vin gouleyant et soyeux en bouche qui vous tapisse le palais de saveurs délicates et variées…
Voilà les vendanges terminées depuis quelques semaines déjà. Ces vendanges 2024 nous laisseront un souvenir marquant…
Les cuves achèvent lentement leur fermentation. Le travail du maître de chai est donc de déguster chaque cuve afin de suivre au plus près son évolution. Il pourra ainsi détecter toute déviance aromatique et agir au plus vite.
Concernant les quantités, il est temps de faire les comptes. Comme nous le prévoyons, la quantité est très faible, au point que nous avons décidé de ne faire avec le peu de raisin rouge que du Claret d’une nuit.
Oui, vous avez bien lu et compris il n’y aura pas de vin rouge du millésime 2024… Une première au Château le Parvis…
Le Claret étant un produit phare très demandé, nous nous nous sommes cette année tournés exclusivement vers ce vin.
Il a fallu attendre plusieurs semaines pour avoir une maturité optimum et la qualité sera bien au rendez vous. Il y avait bien longtemps que nous n’avons pas attendu après les 15 septembre pour démarrer la récolte ! Mais la meilleure faculté du vigneron est celle de s’adapter. Nous vous en dirons plus lorsque toutes les fermentations seront terminées.
Coté cave, nos vins, le Parvis Blanc, le Claret d’une nuit et les Côtes de Bordeaux rouges en cuvée Élite et Traditions sont tous là pour vous satisfaire ! Pensez à avoir toujours une bouteille de Blanc ou de Claret dans votre réfrigérateur : des amis pourraient toujours surgir subversivement !! Et quoi de plus désagréable de n’avoir rien à proposer.
Pour vos commandes, différents biais sont possibles :
– par mail : commande@chateauleparvis.fr
– sur notre boutique en ligne >> ici <<
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Chaque année est différente, chaque année est un défi ! A travers ce journal de bord nous vous tenons au courant de l’avancée des vendanges (l’avant, le pendant et l’après)..
Nous voici à la veille des vendanges. Un an de travail pour en arriver là. Notre expérience et nos observations nous donnent quelques indications sur ce que serait le nouveau millésime.
Coté vigne, nous partons sur un millésime moyennement tardif dont la quantité sera très faible, merci le Mildiou !
Un satané champignon, (plasmopara viticole de la famille des chryptogmes Oomycète).
Bien connu depuis des décennies par les vignerons et qui fait des ravages lors d’années pluvieuses… Et 2024 l’a été jusqu’au 18 juin !
Les observations de cette semaine nous font penser à une maturité optimum des raisins blanc vers le 12-15 septembre. Les rouges suivront, chacun à une semaine d’intervalle.
Coté chai, afin d’accueillir sereinement tous ces raisins, les préparatifs vont « bon train » depuis plusieurs semaines. Comptez sur nous pour faire de notre mieux pour vous offrir dès mars 2025 de délicieux vins raffinés.
Coté cave, nos vins, le Parvis Blanc, le Claret d’une nuit et les Côtes de Bordeaux rouges en cuvée Élite et Traditions sont tous là pour vous satisfaire ! Pensez à avoir toujours une bouteille de Blanc ou de Claret dans votre réfrigérateur : des amis pourraient toujours surgir subversivement !! Et quoi de plus désagréable de n’avoir rien à proposer.
Pour vos commandes, différents biais sont possibles :
– par mail : commande@chateauleparvis.fr
– sur notre boutique en ligne >> ici <<
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Outre nos prix très concurrentiels (constat observé suite à veille des prix effectuée dans les principales enseignes bio, grandes et moyennes surfaces), l’exemption de résidus toxiques sur nos légumes est démontrée (une fois de plus).
Comme l’indique cet article du Parisien : « Pesticides : laver ses fruits et légumes suffit-il à les éliminer ? », le constat entre le conventionnel et le bio est frappant.
Pour être totalement transparents, voici la liste des principaux légumes que nous cultivons avec leur exposition à des produits de traitements :
Asperge | Aucun traitement sur le turion (la jeune pousse souterraine récoltée pour la vente). |
Aubergines | Très peu de traitements (bouillie bordelaise) mais avec produits très solubles dans l’eau donc très facilement lavables. |
Concombres | Des traitements (souffre) mais ces produits sont très solubles dans l’eau donc très facilement lavables. |
Courgettes | Des traitements (souffre) mais avec des produits très solubles dans l’eau donc très facilement lavables. Le fruit poussant tellement vite (en 3-4 jours), son risque d’exposition aux produits est très faible. |
Navets | Aucun traitement sur la racine. Parfois 1 traitement sur le feuillage. |
Poivrons | Aucun traitement. |
Radis | Aucun traitement. |
Salades | Aucun traitement. |
Tomates | Des traitements (bouillie bordelaise) mais avec produits très solubles dans l’eau donc très facilement lavables. |
Le nerf de la guerre du bio est bien la gestion de l’enherbement (car aucun produit n’est utilisé pour le limiter).
Le temps de travail de binage (mécanique et manuel) est donc plus important.
La récolte est également moindre comparée au conventionnel pour ces même raisons, ce qui explique l’écart de prix que vous observez parfois entre le conventionnel et le bio.
Comme si on avait encore besoin de démontrer que nos produits ont les meilleurs rapport qualité gustative-prix et sains pour le consommateur… A vous de jouer !
Note : pour votre information certains produits de traitements conventionnels ont la capacité d’être absorbés par le végétal au niveau de la feuille et de la racine puis d’être véhiculé par la sève. Ces produits sont donc à l’abri de toute pluie (donc de tout lessivage) ce qui est fort pratique pour le producteur. Mais qui dit sève, dit fruit ! Ces produits y circulent donc aussi et là bien sûr pas d’élimination par lavage possible… A vous de juger
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Aurait-on tendance à l’oublier ? Nous sommes bientôt au solstice d’été ! En plus de voir les jours les plus longs de l’année c’est la saison où la nature est la plus active.
La vigne a fini sa floraison, et pousse au rythme effréné de 4 à 5 cm par jour ! Dame vigne est au stade phénologique dit de la nouaison/grain petit pois.
A ce jour, on peut donc dire que la floraison s’est passée sous de bon hospices. Ouf ! Ce moment est tellement fondamental.
Toutefois nous avons du lutter avec acharnement contre ce célèbre champignon microscopique qu’est le mildiou. Son comportement endémique le rend redoutable à chaque épisode pluvieux, particulièrement en climat océanique.
Nous avons eu un mois de mai particulièrement pluvieux. A ce jour les dégâts sont modérés même si une petite partie de grappes sont atteintes.
Mais attention ! Une fois ce champignon installé, il ne nous lâche plus jusqu’aux vendanges voire même après. Nous n’avons donc plus répit !!
Mais les ruses de vignerons, permettent d’en limiter la progression à condition d’être très réactif et rigoureux.
Et pour vos tablées estivales , que pouvons nous vous proposer ?
Le Parvis Blanc : pour l’apéritif ou avec des mets simples. Le succès des vins blancs est grandissant, car est bu dans de nombreuses circonstances.
Le Claret d’une Nuit : pour les barbecues bien sûr, mais aussi avec n’importe quelle pizza voire salades composées estivales.
La gamme des vins rouges entre Cuvée Tradition 2021 ou 2022 et Cuvée Elite 2018 pour vos repas plus traditionnels avec ou sans viande, ils accompagnent avec joie tous vos repas.
Vous avez pu noter que tous nos vins ont toujours de très bons rapport qualité-prix
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A l’occasion de la fête de l’agriculture, nous avons le plaisir de vous convier à la visite de notre exploitation.
Nous tenterons de répondre sans tabou ni complexes aux nombreuses questions que vous vous posez sur l’origine de vos légumes. Comment et où poussent ils ? Et plus globalement : Quelle agriculture pour quelle alimentation ?
Avec des visites commentées de nos différents ateliers, vous réaliserez un peu plus les réalités de la culture bio. Vous vivrez aussi par tous vos sens comme toucher différents types de terre, sentir des fleurs de vigne et goutter différents aromates et bien sûr déguster nos vins.
Toutes nos visites sont gratuites et adaptées aux enfants de tous âges.
Rendez vous vendredi 7 mai 10 h à 18 h et samedi 8 mai de 10 h à 16 h.
A bientôt !
Olivier et Florence Reumaux
Retrouvez les vins bio du Château le Parvis au salon des vins biologiques, biodynamiques et naturels les samedi 1 de 14h à 20h et dimanche 2 juin 2023 de 11h à 19h à la ferme du Douaire, avenue des combattants, 2 à Ottignies en Belgique (plan google maps en cliquant ici).
Pour avoir votre invitation au salon :
– aller sur le site https://www.biovitis.org/mon-invitation/
– entrer le code suivant : C77574437Z
En attendant de se voir, n’hésitez pas à consulter notre page des vins ici
Ce mercredi 10 avril au Château Le Parvis de Dom Tapiau avec Monsieur Jean-Luc Gleyze Président du Conseil départemental, j’ai eu le plaisir et l’honneur d’être le premier Agriculteur signataire de la charte Alimen’TERRE.
Cette charte a pour but de mettre en avant les agriculteurs développant la vente directe de leurs productions.
En cette occasion, nous avons accueilli de nombreuses personnalités des environs, Mesdames et Monsieur les maires de Camblanes, Cénac, Quinsac et Latresne ainsi que de nombreux conseillers départementaux et municipaux.
Nous avons pu faire une visite commentée des cultures en place à cette date : serre de tomate, salades, radis, épinard, asperge de plein champs… Ainsi nous avons pu expliquer nos visions agronomiques des rotations qui s’harmonisent entre poules, légumes et vigne.
Ainsi 25 ans de travail dans le sens de l’agriculture bio agroécologique et de la vente directe sont reconnus. En souhaitant que de nombreux autres agriculteurs soient également signataires de cette charte, afin de promouvoir ces valeurs.
Pour en savoir plus sur le projet Gironde Alimen’terre, cliquez ici
Alimen’TERREment vôtre
Olivier et toute l’équipe (Florence, Pauline et Cristina)
Comme une sensation de « déjà vu », le contexte actuel des manifestations paysannes et du grand malaise de la profession nous rappelle indéniablement les révoltes des vignerons du Languedoc Roussillon en 1907.
Laissez-vous guider par le récit de Nicolas pour vous éclairer sur le sujet…
Nous sommes en 1907 et le vignoble du Languedoc se remet des temps difficiles : les crises du Phylloxera du Mildiou et de l’Oïdium. La production de vin dans le Languedoc et même dans le reste du monde est massive, on attend une sur production.
La misère gagne la région, les ouvriers viticoles sont au chômage et les viticulteurs sont dans une situation difficile. Les premières manifestations commencent et prennent vite une grande ampleur à Perpignan (200 000 personnes) , Carcassonne (225 000 personnes) et Nîmes (280 000 personnes). Elles se déroulent plutôt dans le calme.
Mais tout va basculer le 9 juin à Montpellier qui va rassembler environ 600 000 personnes. La place de la Comédie est noire de monde. Les manifestants avaient pausé un ultimatum au gouvernement pour le 10 juin. Face au manque d’action, la tension monte, des élus locaux démissionnent de leur poste en signe de soutien.
Des heurts éclatent avec la police. Face à cela Clemenceau le ‘’Président du Conseil’’ ordonne l’envoi de l’armée pour réprimer la contestation. Des mairies et des préfectures sont prises d’assaut, des soldats chargent et tirent sur la foule, il y a des morts… Le climat est insurrectionnel. Un régiment d’infanterie composé de conscrits de la région se mutinent et rejoignent les manifestants.
Face à la situation, le 22 Juin Clemenceau accepte de recevoir Marcellin Albert un des meneurs du mouvement.
– Une loi anti fraude est adoptée : interdiction d’élaborer du vin falsifié et déclaration obligatoire des vignerons des surfaces cultivées, leur stock et leur récolte.
– Une autre loi tendant à « prévenir » le mouillage (ajout d’eau) des vins et l’abus du sucrage par une surtaxe sur le sucre et obligation de déclaration par les commerçants de vente de sucre supérieure à 25kgs voit le jour.
– Accord d’une exonération d’impôt temporaire.
– Un décret définissant ce qu’est à proprement parlé du vin est promulgué.
« Une boisson ne peut s’appeler vin que si elle provient exclusivement de la fermentation alcoolique du raisin frais ou du jus de raisin ».
Une partie des stocks de vins en trop seront distillés. Une autre partie sera consommée par les poilus de la Grande Guerre.
Cette révolte va avoir des répercussions sur le long terme. Elle va progressivement faire naître la notion d’Appellation qui structure le vignoble français encore aujourd’hui. A cette époque du vin d’Algérie pouvait être vendu sous le nom de vin de Bordeaux)
En 1905 une première loi délimitant les aires géographiques des vignobles est créée, enrichie en 1908 puis en 1919. C’est en 1927 qu’ils introduisent la notion de cépages dans les Appellations.
Création de l’INAO (Institut NAtional de l’Origine et de la qualité) en 1935 ouvrant la voie à la création des premières AOC (Appellations d’Origine Controlées).
Ces dernières constituent encore aujourd’hui le principal atout de notre beau et si riche vignoble Français.
Après un hiver puis un début de printemps très pluvieux, nous sommes partis pour un printemps quelque peu précoce. Il va nous falloir donc être vigilants sur les maladies qui aiment tant l’eau et la chaleur.
Gageons désormais que les gelées de printemps nous épargnent. Mais le vrai « ouf » dans ce domaine ne peut s’exprimer qu’après le 5 mai. Le parcours est encore long mais nous sommes confiants, comme toujours !
Les vins en chai eux sont travaillés selon le rythme habituel. Ainsi, les mises en bouteille ont pu avoir lieu mi-mars comme à l’habitude. Le Blanc et le désormais célèbre Claret d’une nuit sont disponibles. En rouge nous sortons dans la cuvée tradition le millésime 2022, et dans la cuvée Élite le millésime 2018, ce si beau millésime. Dans la cuvée tradition le millésime 2021 est toujours disponible.
Note : vous pouvez désormais faire vos commandes avec notre boutique en ligne où vous pourrez effectuer le paiement directement.
Aussi, beaucoup d’entre vous le font déjà, vous pouvez consulter toutes les infos que nous mettons en ligne ou vous inscrire à la newsletter. Le Parvis, tout en gardant les traditions, met un pied de plus dans les nouvelles technologies … A vos PC !!
La mode au Parvis est donc de vous proposer ce que vous aimez et de ne pas imposer nos choix. Quoi de plus simple ?
Où en est la mode ? Robe longue ou jupe courte ? Tissus unis, à fleur ou à ligne ? Sobre, fashion ou décontracté ? Ainsi sont les questions des artisans couturiers à chaque saison. Gare à ceux qui porteront du vert bouteille alors que la tendance est au pastel !
Avec ce petit monde, nous n’avons qu’un seul rapprochement : le nom d’ “artisan”. Même si ce mot paraît quelque peu désuet, il sonne comme “artiste”. Au château le Parvis, l’artiste n’est pas le vigneron.
L’artiste, c’est “Dame nature”. Pendant que la mode impose ses choix ésotériques, les vignerons accompagnent les fantaisies de la météo. Ne dit-on pas être “dans le vent” ?
Sachez que le vin n’échappe pas aux tendances ! Les vignerons, sous peine d’être écartés du marché, doivent s’y soumettre.
Certains observateurs statisticiens remarquent un engouement pour des rosés très légers, couleur orangée. Les rosés sans caractère, couleur « pelure d’oignon », seraient donc très en vogue ! Au Parvis, nous avons plutôt opté pour la fabrication d’un Claret, vin réellement présent en bouche aux reflets de fraise et de rubis .
Résultat : le succès est là et grandissant.
Pour les vins rouges, même combat ! Les vins forts et alcooleux auraient la cote. Cependant, les amateurs de notre château préfèrent les vins fins, de caractère, ronds et fruités, avec la personnalité “Parvis”.
Tiens, tiens, il n’y aurait donc pas vraiment d’uniformité…
La mode au Parvis est donc de vous proposer ce que vous aimez et de ne pas imposer nos choix. Quoi de plus simple ?
Cynara scolymis
Voilà les vinifications 2023 terminées depuis mi-novembre de cette année. Les dégustations d’appréciation du millésime vont pouvoir se faire mi décembre. Focus les prévisions des millésimes 2023.
Après le travail tant méticuleux qu’acharné du vigneron, laissons maintenant travailler le froid.
Ce dernier est un allié important dans le processus de clarification du vin, tant pour notre Bordeaux Blanc, que notre Clairet ainsi que nos Côtes de Bordeaux Rouges (Élite et Tradition).
Nos Blanc et Clairet sont prometteurs et vous réservent de très bonnes surprises pour le printemps 2024 !
Laissons les encore quelques mois, le temps de se débarrasser naturellement de ce qui les trouble (ils seront bien limpides au printemps).
Pour les rouges, les fins de fermentation malolactiques** ont été très lentes compte tenue des forts degrés alcooliques des cuvées.
Les cuvées de rouge vont aussi apprécier les froids pour se clarifier naturellement. La patience est aussi une vertu cardinale pour le maître de chai !
* clarification : processus qui consiste à rendre le vin plus limpide.
** fermentation malolactique : procédé spécifique opéré pour nos vins rouges afin de leur procurer rondeur et souplesse en bouche.
Tout d’abord nous vous remercions de votre engagement à nos cotés tout au long de cette année 2023. De notre coté, nous avons tenté de vous fournir des légumes extra frais et variés comme chaque année en prenant en compte vos retours (positifs et négatifs) à chaque fois.
Nous avons eu des réussites mais aussi quelques ratés, mais moins que d’habitude semble t’il..
Comme nouveauté nous avons eu les ragondins qui ont ravagé les blettes, les choux raves et quelques autres choux en à peine 1 semaine en septembre.
Et je vous passe le volet chevreuils et sangliers sur les salades de cet hiver (± 100 salades détériorées prêtes à récolter).
Ces derniers passent sur tout ce qui pousse en zone fraîche et humide (ça ne manque pas en ce moment !), et ce, malgré nos efforts déployés à la protection de nos cultures !
Autant dire que le moral des troupes n’était pas au beau fixe à la découverte de ce saccage nocturne ; tant de travail réalisé, pour voir ces efforts anéantis en une nuit…
Globalement, nous avions bien démarré la saison, un peu plus tôt que d’habitude. Puis l’été a été moyen avec des melons pas aussi goûteux qu’à l’habitude, mais de très belles et abondantes tomates, peu d’aubergines mais de jolis poivrons rouges et jaunes…
Pour ce qui est des pommes de terre, certains lots étaient forts abîmés par les taupins. Puis L’automne a bien débuté même si le début a été fort sec. Puis est arrivé ce que nous subissons depuis le 18/10. Plouf plouf …
Aussi, comme vous le savez nous sommes aux « premières loges » pour subir les caprices de la météo. Bien que nous mettions tout en œuvre pour limiter les effets, connaître la météo à 30, 60 ou 90 jours est bien sûr impossible. Nous nous fixons donc sur des moyennes.
Point météo de l’automne 2023 : un épisode de pluie a débuté le 18 octobre et n’a pas vraiment cessé depuis.
388 mm à ce jour alors que les mois de novembre et décembre cumulés ont traditionnellement une pluviométrie moyenne d’environ 230 mm et 1044 mm sur 12 mois glissants pour une moyenne de 860 mm (moyenne sur 30 ans).
Les conditions de récolte sont donc fort pénibles, vous vous en doutez. Et celle des légumes d’hiver se font exclusivement à la main. Il faut porter de pleines caisses de 10 à 15 kgs sur parfois plus de 100 m, le tracteur ne pouvant pas trop s’approcher sous peine de s’embourber. Et cela sous une pluie froide (2°C la semaine dernière) parfois battante et les bottes lourdes pleines de boue. Nous sommes donc devenus des « sherpas » en plaine !!
Ainsi donc, nous avons donc perdu par asphyxie 600 salades implantées dans les palus près de la Garonne dès le début novembre.
Pour les légumes racines nous avons du tout récolté une grande partie de ce qui se trouvait dans les palus gorgés d’eau et de les mettre en jauge sur des terres sableuses, moins sensibles aux excès d’eau.
Les légumes encore implantés dans les champs sont les choux, poireaux, navets, radis et salades.
Désormais c’est au tour des choux de ne plus supporter l’eau. Les brocolis et romanesco périssent maintenant, cabus et frisés eux ont bien du mal.
Nous avons heureusement certains légumes récoltés et stockés à l’abri : les courges, pommes de terre, patates douces.
Mais cela représente peu.
Croyez bien que nous continuons à faire au mieux pour vous proposer de bons et savoureux légumes. Pensez aussi que vos bons plats s’accompagnent de délicieux vins du Parvis.
Biologiquement vôtre,
Olivier et toute l’équipe (Florence, Pauline et Cristina)
Printemps, puis été 2023, la même rengaine. Ce satané « Plasmopara viticola » ou mildiou de la vigne grignote nos espoirs et nos feuilles de vigne et fait frémir tous les agriculteurs rien qu’en prononçant son nom… Focus sur ce champignon, terreur des vignerons.
C’est en 1878, que cet oomycète (champignon à mycélium) commet ces premiers délits dans le Bordelais. Venu d’Amérique du Nord, « grâce » aux échanges commerciaux intercontinentaux, il colonise rapidement tous les continents. Il suit les traces de l‘intrépide Phylloxera (insecte du sol asphyxiant les racines) signalé en France, en 1863. Vive la mondialisation !
Pour le Mildiou, c’est bien plus désobligeant. Un temps doux (mini 5mm de pluie et une température de 13°C) lui permet de se développer. Dès son installation, il devient endémique et sa progression est exponentielle.
Deux facteurs cruciaux interviennent en rendant la vigne sensible à ce champignon :
Le cépage : forte sensibilité pour le Merlot, un peu moins pour les Cabernets et le Sauvignon.
Le stade phénologique de la vigne : faible sensibilité au démarrage, puis très forte au moment de la floraison, moindre en fin de saison.
Par malheur, dans nos régions au climat océanique, les conditions sont idéales pour l’épanouissement de ce champignon (notamment entre mai et juin). Les vignerons tentent de mieux connaître cet ennemi depuis plus d’un siècle et savent désormais déterminer ses forces et ses faiblesses. Nous utilisons aujourd’hui ces savoirs et avons donc une petite palette de possibilités :
Les moyens préventifs : une vigne sans trop de vigueur, peu ou pas enherbée, sans entassement de feuillage. Le vigneron jongle avec ces conditions et utilise son flair pour trouver les premiers indices, les premières tâches.
Les moyens curatifs : l’objectif est de limiter la propagation. Observation, anticipation, puis en dernier recours, application du sulfate de cuivre (hydrolyse de chaux vive et cuivre métal) en jumelant avec une solution de peau d’orange. Action limitant le développement des spores contaminants.
Les moyens curatifs : l’objectif est de limiter la propagation. Observation, anticipation, puis en dernier recours, application du sulfate de cuivre (hydrolyse de chaux vive et cuivre métal) en jumelant avec une solution de peau d’orange. Action limitant le développement des spores contaminants.
En Agriculture bio, pas de solution miracle pour l’éradiquer.
Nous devons donc vivre ENSEMBLE
Cette année 2023 – Forte hygrométrie et températures favorables pendant 25 jours : Tout est dit !
Malgré un travail acharné de toute l’équipe, dimanche et jours féries, l’infestation a poursuivi son développement inexorable. La récolte qui s’annonçait pléthorique est finalement quantitativement faible. Aïe ! Ainsi vont les aléas de l’agriculture proche du vivant.
Prochain numéro => Comment tirer des leçons de cette année 2023 ?
Les vins contiennent-ils que de l’alcool ? Et bien, c’est bien plus complexe que ça ! Olivier dépoussière ce sujet et éclaire votre lanterne …
Le vin est issu de la fermentation exclusive du raisin. Il est donc un produit parfaitement naturel. Il faut le rappeler !
Il contient donc naturellement bien sûr beaucoup d’éléments issus de ce superbe fruit qu’est le raisin (certains également fabriqués par les levures au cours de la fermentation).
Ce n’est évidemment pas le cas de beaucoup de boissons industrielles, alcoolisées ou non, consommées allégrement par beaucoup !
Nous en tairons les noms, mais vous les devinerez facilement. Comme tout produit naturel, le vin contient aussi de nombreux « bienfaits » toujours dans une consommation modérée.
Comme tout produit naturel, le vin est un produit complexe composé de beaucoup d’éléments, que nous ne pouvons pas tous citer. En voici ses principaux composants :
Comme tout produit naturel, le vin est un produit complexe composé de beaucoup d’éléments, que nous ne pouvons pas tous citer.
En voici ses principaux composants :
– L’alcool éthylique : issu de l’ingestion par les levures pour donner de l’alcool.
– Les dextroses : sucres simples non fermentescibles (sucres ne pouvant pas se transformer en alcool sous l’action des levures)
– Les tanins : proviennent principalement des pépins et de la peau du raisin. Ils donnent la structure en bouche. Ils appartiennent à la classe des polyphénols, riches en antioxydants.
– Les anthocyanes : pigments du raisin procurant la couleur (comme la mûre, myrtille..) aux vins rouges, clairet et rosé. Ils possèdent également un pouvoir antioxydant OU
les flavones : pigments donnant la couleur jaune des vins blancs.
– De nombreuses vitamines :
* B : impliquées dans de nombreux rôles comme le bon fonctionnement du système nerveux
* K : essentielles à la coagulation du sang et au métabolisme des os
– Des nutriments
* Manganèse : oligo élément essentiel agissant dans la protection antioxydante cellulaire
* Potassium : minéral contribuant au bon fonctionnement du système nerveux
* Magnésium : minéral indispensable aux multiples bienfaits (réduction de la fatigue, …)
Preuve en est que le raisin fermenté est un fruit magnifique. Une fois les fermentations terminées, les marcs de nos raisins sont extraits des cuves puis accaparés par des industriels qui se disputent ces trésors afin d’en extraire de nombreuses substances pour la pharmacie et la cosmétique ou encore pour extraire l’huile des pépins de raisin.
Preuve en est que le raisin fermenté est un fruit magnifique. Une fois les fermentations terminées, les marcs de nos raisins sont extraits des cuves puis accaparés par des industriels qui se disputent ces trésors afin d’en extraire de nombreuses substances pour la pharmacie et la cosmétique ou encore pour extraire l’huile des pépins de raisin.
Tiens tiens le vin ne serait-il donc pas si mauvais ? En tout cas on peut se faire plaisir en choisissant des bons et les boire sans culpabiliser (toujours avec modération) !
Osons se poser la question : peut-on se passer de boire du bon vin ?
Les “hygiénistes” répondraient par l’affirmative, le zéro alcool étant leur cheval de bataille. Encore faut-il se soustraire aux hypothèses soulevées par le French Paradox* :
– Pourquoi existe t-il une moindre mortalité cardio-vasculaire en France que chez nos voisins alors que leur consommation de vin est plus faible ?
– L’Homo Sapiens ne se résume pas uniquement à un tube digestif contrôlé par des analyses de sang mais aussi à sa manière de se substanter.
Le soleil justement ! Edmond Rostand clamait dans Les épaves :
« Que le soleil est beau quand tout frais il se lève,
Comme une explosion nous lançant son bonjour !
Bienheureux celui-là qui peut avec amour
Saluer son coucher plus glorieux qu’un rêve ! »
Que serait la vie sans aurore et crépuscule ? L’existence sans les effluves des mimosas au printemps ? La vie sans les pommes de terre mijotées accompagnées d’un délectable verre du Parvis ? Les apéros d’été sans un verre de blanc frais ?
Un verre de vin, telle la dernière touche d’un festin,
Un verre de vin qui relève le goût,
Un verre de vin qui épice les esprits.
La liste pourrait éternellement s’allonger…
Ne dit-on pas « le sel de la vie » ? La vie a donc aussi des senteurs et des saveurs.
Le Parvis n’en manque pas. Alors pourquoi s’en passer ? Tout reste donc une question de mesure… À vous de juger et de jauger !
* désigne une contradiction entre le régime méditerranéen riche en matière grasse et en consommation modérée de vin rouge et la bonne santé publique paradoxale des habitants du Sud-Ouest
Quand il pleut le mercredi au Parvis, c’est que le ramassage de carottes sera réussi !
Nous avons ramassé (juste à temps !) nos carottes fanes tant attendues.
Sous la pluie certes, mais avec la satisfaction d’une bonne récolte !
La carotte est un légume qui demande beaucoup de patience et d’attention pour arriver à ce résultat !
Semées, arrosées, binées, puis binées, et encore binées .. ! Quelle satisfaction ! Nos efforts ont payé !
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Toute l’équipe du Château le Parvis vous invite ce samedi 14 octobre de 10h à 16h pour notre marché fermier automnal !
A l’occasion de cette 5ème édition, vous retrouverez nos vins, nos légumes et nos œufs, mais pas que !
Découvrez ou redécouvres d’autres producteurs de la région qui nous ont rejoint (voir ci-dessous).
Nicolas se fera un plaisir de vous faire déguster nos derniers millésimes.
Des visites de nos chais et de nos cultures seront assurées par Olivier de entre 14h et 16h.
La volonté d’Isabelle est de travailler artisanalement les fruits et légumes sélectionnés auprès des producteurs bio de proximité (dont nous !). Un gage de qualité et de sécurité!
Elle sélectionne prioritairement des producteurs bio locaux du Sud Ouest.
Laissez-vous tenter par ses préparations originales dans le respect et la valorisation du fruit/légume originel.
Pour en savoir plus : Site internet de Mamie Zinzin
La Borda d’Ambrosi c’est avant tout une histoire de famille. Nicolas, Stéphanie et ses enfants possèdent près de 400 ruches en Apiculture Biologique au croisement des coteaux du Haut Entre-Deux-Mers et de la forêt des landes de Gascogne.
Répondant également au cahier des charges de la Certification « Nature et Progrès », les produits proposés par la famille Bouguet répondent aux exigences des consommateurs ce qui fait de leur production des mets d’exception.
Au delà du domaine de l’apiculture, la Borda d’Ambrosi se veut également vectrice de liens et d’insertion sociale.
Pour en savoir plus : Site internet de la Borda d’Ambrosi
Contribuer au financement participatif : Plus d’infos ici
Cela fait plusieurs années que Raphaële satisfait les palais des plus grands aux plus petits grâce à ses produits à base de saumon fumés.
Son saumon, sans conservateurs ni colorant, est sublimé grâce à son savoir-faire dans la fumaison, et la transformation de ce met de qualité.
Découvrez tous les produits de Raphaële ce samedi !
Pour en savoir plus : Site internet de Saumon Raphye
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Ces mots savants signifient simplement que tout fermente dans le chai. Alors que les derniers raisins viennent d’être vendangés, nous sommes proches du résultat quantitatif. La qualité sera au rendez-vous !
Chaque matin, il y a prise des densités et des températures, puis dégustation des cuves en fermentation. Cette dégustation est un art très particulier.
Les jus sont sucrés pétillants car en fermentation et plus ou moins tanniques.
A travers tout cela nous pouvons nous faire une idée du vin futur.
Puis viens le moment crucial, les interventions pour chaque cuve.
Avec un chai de petite dimension, nous pouvons individualiser le travail de chaque cuvée et en extraire le meilleur.
Les possibilités d’intervention sont peu nombreuses mais ont des conséquences majeures.
Elles ne consistent pas à ajouter des poudres magiques pour avoir l’un ou l’autre goût, non. Le vin est le résultat exclusif de la fermentation du raisin.
Les interventions ne sont donc que des « brassages » (appelé remontage et délestage) plus ou moins exigeants, des aérations plus ou moins importantes, et des réchauffages ou refroidissements pour réguler la fermentation.
Voila en quelques mots résumés ce 3 mois de travail intense du maître chai, vinificateur.
C’est parti ! Le top départ est donné ! les premiers raisins sont dans le chai. Nous avons commencé par le Blanc avec les cépages Sémillon et Sauvignon.
Nous sommes tout à fait satisfaits de la qualité des jus. Ouf ! Après tant de frayeur (orage, canicule, mildiou au printemps…), nous voilà bien récompensés !
C’est le résultat de longues années d’expérience qui nous a permis ce résultat. Le savoir-faire d’un vigneron bio où faire tout ce qu’il faut faire à sa vigne chérie ! Oui car il faut l’aimer sa vigne. Parfois elle se fait capricieuse, ou jalouse ou timide ….
Pas trop de poésie quand même et un peu d’humilité, le boulot n’est pas terminé ! Dans quelques jours nous récolterons le rouge pour faire le Claret d’une nuit que tant de passionnés attendent ainsi que les cuvées Rouge Tradition et Élite où il faudra retrouver les bons réflexes. Ça sera à vous de juger !
Olivier
Avec plusieurs mois de retard, la cuvée « Les foudres de Dom Tapiau » fait son grand retour !
Qu’a t’elle donc de si particulier ? Son contenu d’abord : elle est l’objet d’une sélection de plusieurs cuvées. C’est l’assemblage de vins fins et gouleyants issus de nos plus jeunes vignes. Celles-ci ont la particularité de donner des jus plus léger en couleur et moins structurés au palais.
Aussi, le cépage Merlot en majorité, lui offre rondeur et fruité. Voilà la cuvée idéale pour une consommation avec tous les menus !
Son contenant en enveloppe de 5 litres (dit BIB) est aussi fort pratique puisqu’il offre la possibilité de ne se servir qu’un seul verre sans devoir achever le solde sous peu.
A noter : une bouteille peu rester 4-5 jours entamée contrairement au contenant BIB qui lui peut rester 6 mois après avoir été entamé (car son enveloppe se réduit au fur et à mesure de la consommation sans jamais prendre l’air).
Vous apprécierez également son excellent rapport qualité-prix.
Alors n’hésitez plus !
Vous cherchez une expérience originale en agriculture et maraîchage bio ?
Le Château Le Parvis de Dom Tapiau est une exploitation agricole diversifiée (maraîchage, vigne et poules pondeuses).
Nous recrutons un(e) collaborateur /collaboratrice pour effectuer des travaux de maraîchage et viti-vinicoles. Travail en équipe. 35 h par semaine.
Aucune expérience agricole demandée, seule une bonne condition physique et une bonne motivation sont souhaitées.
Permis B obligatoire.
CDD du 07/08 au 13/10
En Août horaire décalé de 6 h à 14 h , puis 8 h à 12 h et de 13h 30 à 17h 30.
Salaire horaire proposé 11,65 € brut.
Temps de travail mensuel : 151,67 heures.
Lieu de travail Camblanes 33360
Envoyez votre candidature CV + LM à leparvis@orange.fr
Cette année, près de 900 pieds de vigne de raisin de table ont été plantés. Voici les coulisses de la plantation.. !
1ère étape fondamentale, l’équerrage. Cette étape consiste en l’alignement des 1ers rangs.
Puis vient l’étape du piquetage. Chacun a sa mission : une personne au tracteur avec une autre derrière qui distribue les piquets, une qui positionne correctement le piquets et 2 qui plantent le piquet (appelé communément un marquant car il « marque l’emplacement de chaque plant). Et attention, le chef veille au grain !
Nous recevons les plants en « greffés-racinés-soudés » : la greffe et le porte greffe sont soudés à la cire et le plant livré en racine nue. Juste avant la plantation, les racines sont raccourcies afin de favoriser l’enracinement définitif.
Toujours dans un souci d’optimisation et d’efficacité, une personne distribue les plants, et les autres plantent !
Se sont près de 900 pieds sur 2500 m² plantés ! Nous avons opté pour la plantation des variétés Exalta et Muscat, variétés adaptées à notre terrain. Ces variétés sont à gros grains avec beaucoup de pulpe et la peau fine (contrairement au raisin de cuve).
Suivra l’année prochaine la variété apyrène (sans pépins) Centenial.
Si nous voulons un enracinement optimal, il est impératif de bien arroser !
De cette manière, la terre colle aux racines ce qui favorisera un bon enracinement.
Viendra ensuite la période de la pose des piquets et des fils afin de finaliser la parcelle.
Les premières récoltes de ces raisins de table auront lieu d’ici 2-3 ans.
En attendant, vous pourrez toujours venir déguster nos actuels raisins de table Chasselas, Muscat et Cardinal d’ici quelques semaines.
Toute l’équipe du Château le Parvis vous invite ce samedi 1er juillet de 10h à 16h pour notre marché fermier estival !
A l’occasion de cette 4ème édition, vous retrouverez nos vins, nos légumes et nos œufs, mais pas que ! D’autres producteurs de la région nous ont rejoint (voir ci-dessous).
Nicolas se fera un plaisir de vous faire déguster nos derniers millésimes.
Des visites de nos chais et de nos cultures seront assurées par Olivier de entre 14h et 16h.
La volonté d’Isabelle est de travailler artisanalement les fruits et légumes sélectionnés auprès des producteurs bio de proximité (dont nous !). Un gage de qualité et de sécurité!
Elle sélectionne prioritairement des producteurs bio locaux du Sud Ouest.
Laissez-vous tenter par ses préparations originales dans le respect et la valorisation du fruit/légume originel.
Pour en savoir plus : Site internet de Mamie Zinzin
La Borda d’Ambrosi c’est avant tout une histoire de famille. Nicolas, Stéphanie et ses enfants possèdent près de 400 ruches en Apiculture Biologique au croisement des coteaux du Haut Entre-Deux-Mers et de la forêt des landes de Gascogne.
Répondant également au cahier des charges de la Certification « Nature et Progrès », les produits proposés par la famille Bouguet répondent aux exigences des consommateurs ce qui fait de leur production des mets d’exception.
Au delà du domaine de l’apiculture, la Borda d’Ambrosi se veut également vectrice de liens et d’insertion sociale.
Pour en savoir plus : Site internet de la Borda d’Ambrosi
Contribuer au financement participatif : Plus d’infos ici
Cela fait plusieurs années que Raphaële satisfait les palais des plus grands aux plus petits grâce à ses produits à base de saumon fumés.
Son saumon, sans conservateurs ni colorant, est sublimé grâce à son savoir-faire dans la fumaison, et la transformation de ce met de qualité.
Découvrez tous les produits de Raphaële ce samedi !
Pour en savoir plus : Site internet de Saumon Raphye
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Retrouvez les vins bio du Château le Parvis au salon des vins biologiques, biodynamiques et naturels les samedi 3 de 14h à 20h et dimanche 4 juin 2023 de 11h à 19h à la ferme du Douaire, avenue des combattants, 2 à Ottignies en Belgique (plan google maps en cliquant ici).
Pour avoir votre invitation au salon :
– aller sur le site https://www.biovitis.org/mon-invitation/
– entrer le code suivant : E31453592A
En attendant de se voir, n’hésitez pas à consulter notre page des vins : https://www.chateauleparvis.fr/vignes-et-vins/nos-vins-bio/
Le Château Le Parvis de Dom Tapiau participe aux fêtes de L’Agriculture les 16 et 17 juin 2023.
Nous proposons à cette occasion des visites sur le thème : « Comment concilier Nature et Agriculture ».
Vous assisterez à nos visites commentées des différents ateliers de production :
– Culture de nos légumes
– Culture de la vigne
– Élevage des poules pondeuses
– Vins et chais.
En commençant par le sol et son fonctionnement vous verrez les différentes étapes de nos cultures.
Nous vous expliquerons aussi les différents défis de l’Agriculture Biologique, et de ceux qui en vivent.
Vous comprendrez ainsi comment tout cela s’harmonise chez nous et en fait un agro-équilibre vertueux.
Nous vous attendons vendredi de 14 h à 19 h puis le samedi de 10 h à 13 h et de 14 h à 18 h.
Pour retrouver Olivier et Nicolas à la Foire des vignerons de Bertrix en Belgique
les vendredi 28, samedi 29 et dimanche 30 avril, nous vous offrons une entrée gratuite
pour deux personnes à télécharger ci-dessous !
Ce terme communément utilisé par les maîtres de chai est une étape cruciale qui s’opère après la période de vinification. Laissons la parole à Nicolas pour vous décrire ce procédé indispensable.
Après la période vinification, les vins sont encore bruts ; les vins rouges ont des tanins très astringents et les vins blancs et rosés manquent de gras et de rondeur en bouche.
Le but principal de l’élevage est donc d’affiner et clarifier le vin, de rendre les tanins plus ronds et de faire émerger de nouveaux arômes. C’est donc de passer de l’état brut à celui de fin et délicat.
Cette période s’étale sur plusieurs mois pour les vins blancs, rosés et clairets, jusqu’à plusieurs années pour les vins de garde.
Le maître de chai dispose d’un vaste éventail de techniques pour parvenir à ses fins.
Le Bordeaux Blanc
On réalise un élevage sur lie qui dure environ 1 mois. Les lies sont en grande partie des levures. Le but est de les brasser régulièrement à l’aide d’une perche ou à la pompe pour les remettre en suspension. Celles-ci ont de nombreuses vertus notamment celle d’apporter du gras, du charnu et une complexité aromatique supplémentaire. Ensuite il y aura une phase de clarification pour rendre les vins moins troubles grâce au froid et à des soutirages. Viendra ensuite la filtration qui rendra le vin clair.
Le Bordeaux Clairet
Son élevage, semblable à celui du Bordeaux Blanc, est assez court aussi. Nous le laissons un peu sur lie et nous procédons à la clarification du vin avec des soutirages et une filtration.
Le Côtes de Bordeaux rouge
Un élevage de longue haleine
Son élevage est plus long (un peu plus d’un an) et va s’effectuer en barrique et foudre (le bois apportant de nouveaux arômes (de fumé, pain grillé, brioché..) et des tanins supplémentaires.
Durant cette période ces derniers s’assouplissent et deviennent plus doux avec le temps.
A mi-élevage nous procédons à un soutirage pour aérer le vin et pour laver les barriques.
Déterminer le profil souhaité
Il faut déterminer d’abord quel profil de vin nous souhaitons avoir ; il dépend de la typicité de l’appellation où on se trouve, du goût du maître de chai, des attentes du marché et du millésime.
Le vigneron et/ou le maître de chai demandent alors conseil à leur œnologue. Différents échantillons sont testés sur différents lots afin d’obtenir le résultat final souhaité.
La technique de l’assemblage
Tout est question de de proportion ! Très présente en Gironde, la culture de l’assemblage est une technique permettant d’obtenir un vin plus complexe ; les qualités d’un cépage permettant de compenser les limites d’un autre, on obtient donc un vin plus équilibré.
C’est à ce moment que le maître de chai se transforme en cuisinier. L’assemblage laisse beaucoup de possibilités. Cette technique permet d’obtenir un vin à notre goût plus ou moins boisé tannique ou fruité. Cela permet aussi d’obtenir un vin unique, non standardisé.
Ne pas déranger !
Le vin « dort » encore quelque temps dans les barriques, pour qu’il soit prêt à être mis en bouteille.
Au Château le Parvis nous marions du mieux possible le subtil et fruité Merlot, le complexe et élégant Cabernet Franc et le puissant Cabernet Sauvignon, pour vous offrir, nous l’espérons, un vin unique et de qualité.
Un vigneron est en premier lieu un bon observateur de ses vignes et de son terroir. Regarder vers le sol nous offre de très nombreuses indications pour comprendre et analyser ce qui se passe sous nos pieds. Outre le fait d’admirer la palette de couleurs que nous offre les adventices, ces dernières nous indiquent la flore qui s’implante. Comme vous, certaines plantes vont préférer des situations plutôt que d’autres. En voici quelques exemples..
Son développement au printemps aime l’humidité et une légère acidité. Sa présence indique un tassement excessif voire une « asphyxie » printanière des sols.
Présents en très grand nombre dans nos vignes, le souci témoigne de l’absence d’herbicide dans le sol depuis longtemps car il est très sensible à tous ces traitements.
Plante aux multiples vertus, tant à la cuisine qu’au jardin, elle indique un très bon taux en humus et une fréquente humidité.
Ce n’est pas un remède contre le rhume mais bien une adventice particulièrement envahissante lorsqu’elle se plaît dans son milieu ! C’est une précieuse indicatrice de l’acidité du sol.
Graminée générant beaucoup de graines, le Sorgho d’Alep très une plante très envahissante. Elle est révélatrice d’un faible niveau de travail du sol.
Quelle joie de voir ces belles plantes ! Sa présence nous confirme une bonne fertilité et une vie dynamique de notre sol.
Plante naturellement comestible, l’amarante est une plante conquérante (tout comme le chiendent rampant) ; elle s’implante rapidement dans des endroits fréquemment tondu où aucune autre est arrivée.
Parmi ces plantes nous trouvons également d’autres plantes : la mâche sauvage (très longue à ramasser!) et le poireau des vignes, très aromatique (à ramasser en fin d’hiver), sont régulièrement trouvés sur nos terres et nous régalent au printemps !
Le vigneron observateur aura donc un bon premier diagnostic du comportement de son sol, qu’il faudra affiner avec d’autres observations comme par exemple celui du profil cultural en creusant une fosse.
Libre à vous de réaliser l’expérience dans votre jardin ! Certaines de ces adventices qu’on appelle communément (et à tort) « mauvaises herbes » vous en apprendront davantage sur votre sol et surtout vous émerveilleront sur la beauté de la nature lorsqu’on la laisse s’exprimer.
N’oublions pas que les fleurs de ces plantes sont les premières sources d’énergie pour nos amies les abeilles à la sortie de l’hiver !
L’an 2023 nous verra Florence et moi couronner nos 60 printemps. Il nous a été offert un pèlerinage en terre natale marocaine, pour retrouver nos racines.
Ainsi j’ai pu caresser cette terre qui m’a fait germer l’enthousiasme à cultiver. Retrouver vignes, céréales et forêts qui m’ont donné la passion de cultiver fut fort émouvant.
J’ai pu comprendre pourquoi la vigne est une culture qui me convient si bien. Cette magnifique culture ancre des racines dans des profondeurs que l’œil ne voit pas, pour donner de bons fruits savoureux.
Et Le Parvis en ce printemps comment va t’il ? Tout est reparti ; la pousse de rameaux est fort active, nous verrons les grappes se former d’ici peu. Et l’espoir renaît.
Parlons vins : dans les chais, notre Bordeaux Blanc, Bordeaux Claret d ‘une nuit et notre Côtes de Bordeaux cuvée Tradition 2021 ont fini leur élevage puisqu’ils sont en bouteilles depuis fin mars.
Ils vous réservent de belles surprises ! Les arômes floraux de notre Bordeaux Blanc apporteront fraîcheur et rondeur à vos repas. Quant au Bordeaux Claret d’une nuit, sa puissance en bouche raviront les palais lors de l’apéritif. Et notre Côtes de Bordeaux fera partie de nos millésimes de moyenne garde avec une bonne ouverture d’ici 6 mois.
Les millésimes 2017 dans la célèbre cuvée Élite également 2019 et 2020 en cuvée tradition sont toujours disponibles dans nos caves.
Vous l’aurez compris, tous vos repas trouveront des compagnons heureux. Tous vos plats délicieusement mitonnés seront sublimés. Et si vous êtes sans idées recettes consultez donc notre page de recettes ! Les idées ne manquent pas !
Toute l’équipe du Château le Parvis est à votre disposition pour vos commandes et tout autre renseignement !
mars 2023 pour le journal La Vigne
Le monde viticole est en constante évolution. Le journal La Vigne a voulu en savoir plus sur les viticulteurs qui ont choisi la solution de la diversification de leur activité et les raisons pour lesquelles ils ont choisi cela. Parmi ces viticulteurs, Olivier a été interviewé sur le sujet.
La diversification ? Fondamentale selon Olivier Reumaux, propriétaire du Château le Parvis de Dom Tapiau, 5,5 ha à Camblanes et Meynac, en Bordeaux et Côtes de Bordeaux. « Pendant longtemps, le vin a bien fonctionné. Les viticulteurs ne voulaient pas « s’abaisser » à faire de l’agriculture« , admet-il.
Salutaire diversification
C’est en 2009 qu’il se lance dans le maraîchage. Sur 8 ha de terres louées, il produit 45 variétés de légumes qu’il écoule soit dans la boutique qu’il a ouverte sur sa propriété, soit au travers d’Amap, d’une coop et dans la restauration collective. Le vigneron reconnaît que s’il était resté uniquement dans le vin, cette activité n’existerait plus aujourd’hui.
« Il faut savoir s’adapter, apprendre un autre métier« , relativise Olivier Reumaux. Ainsi, il n’a pas hésité à aller se former chez des maraîchers du Lot-et-Garonne. Et il a investi dans une pailleuse mécanique, une planteuse à légumes et une herse étrier pour le désherbage mécanique.
Avec son épouse, son fils et leurs deux salariées, il compte faire éclore d’autres projets en 2024, sur lesquels il préfère pour l’heure rester discret.
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25 février 2023 sur RCF
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Le modèle agricole qui prévaut depuis des décennies est aujourd’hui devenu une impasse.
À l’heure de l’urgence climatique, de l’effondrement de la biodiversité et de la crise sanitaire, mais aussi de la guerre en Ukraine, notre système agricole et alimentaire est devenu fragile et dépendant et une profonde transformation des pratiques s’impose aujourd’hui.
Mais comment cultiver la terre pour permettre à tous les hommes d’avoir accès à une nourriture saine sans mettre en péril l’équilibre de notre planète ? Pour nous éclairer sur ce sujet, j’ai choisi d’inviter Olivier Reumaux. Bonjour Olivier.
Bonjour.
Vous avez 58 ans, vous êtes agriculteur et viticulteur à Camblanes, à 15 kilomètres au sud de Bordeaux. Vous êtes marié à Florence. Vous avez fait des études agricoles et après vos études, vous décidez de reprendre l’exploitation viticole de vos parents et de vivre de votre travail d’agriculteur. Cette reprise se fait en 90, mais en 93, vous décidez de passer l’exploitation en bio avec une certification que vous allez obtenir en 99.
Vous êtes considéré par la profession comme un pionnier dans l’agriculture biologique. Vous avez créé un équilibre original où vivent en harmonie animaux, légumes et vignes. Écoutons Olivier Reumaux nous expliquer quelles ont été ses motivations profondes pour effectuer ce virage vers une agriculture plus durable, pour nous protéger, mais aussi pour protéger notre maison commune.
En préparant cette émission, Olivier, je vous ai demandé de me citer une phrase, un extrait de texte, une rencontre et de nous expliquer pourquoi vous avez choisi ce moment, cet événement, ce lieu, ce livre et pourquoi ces questions écologiques vous intéressent. Qu’est ce que vous avez choisi de nous dire maintenant ?
Ce qui a vraiment motivé notre conversion dans l’agriculture biologique, il y a plusieurs éléments. D’abord, avant de m’installer comme viticulteur en 1990, j’ai bourlingué un peu comme saisonnier agricole pendant cinq ans et j’ai pu ainsi découvrir de multiples facettes du monde agricole. Je partais comme ça avec mon vélo saisonnier, je travaillais trois ou quatre mois, parfois dans les élevages en plein hiver, parfois dans les plaines céréalières où là, c’était 12 ou 13 heures de tracteur sept jours sur sept.
Mais j’ai pu comme ça découvrir d’une part tous les hommes qui faisaient cette agriculture française, mais aussi toutes ces terres, toutes ces cultures et comment est-ce que les gens arrivent à trouver des équilibres à travers leur mode de fonction à travers leur exploitation.
Ensuite, certainement plus avant, d’autres rencontres m’ont fait aussi comprendre qu’elle était un peu l’écologie dans le sens beaucoup plus large, l’écologie avec cette humanité, des personnes qui étaient de la génération de mes parents. D’ailleurs, qui, on peut citer, qui s’appellent François et Geneviève, qui m’ont fait comprendre combien il était important d’avoir un regard beaucoup plus large que simplement acheter bio.
Surtout que là, on parle des époques années 70, 80, où c’est des gens qui avaient un regard très humain sur les choses, qui savaient regarder la terre avec beaucoup d’humilité et qui savaient faire vivre vraiment leur vie d’une façon cohérente, aussi bien dans leurs paroles que dans leurs actes.
Cette rencontre, en fait, a été assez déterminante pour vous ?
Totalement déterminante. Il y a eu d’autres rencontres, mais qui ont été moins marquantes.
Et c’étaient des agriculteurs ?
Ils ont été agriculteurs à l’époque où nous étions au Maroc aussi. Moi, j’ai vécu sur ces terres du Maroc aussi. C’est là aussi que j’ai compris qu’il y avait différentes formes d’agriculture, différentes formes, différentes approches et qu’il ne fallait pas se standardiser par rapport à une approche. Surtout à l’approche des années 70, 80, où en France, c’était une approche très agriculture conventionnelle et on ne discutait pas et qu’il n’y avait aucune autre possibilité.
Est ce que c’est eux qui vous ont motivé pour cette conversion en agriculture biologique quand vous avez repris l’exploitation familiale ?
Disons que ça fait partie des petits pions qui ont été poussés les uns après les autres et qui m’ont fait comprendre où est ce qu’il faut aller. La chose qui m’a fait comprendre qu’il fallait passer au bio, c’est quand je regardais quelques années après s’être installé. On s’est installé en 90.
Les premières années, on règle les plus gros problèmes, on essaie de surnager, sortir un peu la tête de l’eau de tout ce qui vous tombe dessus quand on est tout d’un coup un nouvel exploitant.
Je me suis essayé de me projeter dans les années qui suivent et je me suis dit « Dans cinq ans, qu’est ce qui se passe ? Dans dix ans, qu’est ce qui se passe ? Dans 20 ans, qu’est ce qui se passe ? Quelle est un peu l’exploitation ? Comment est ce que moi je la vois ? Comment est ce que demain le monde sera ? Qu’est ce qui va se passer demain ? »
Et j’ai très vite compris que le modèle agricole traditionnel conventionnel avec ses limites et surtout, cette idée du tout chimique, toute solution, tout problème a une réponse chimique.
Pour moi, ce n’était pas du tout la manière de voir les choses. Et après, il y a ce nombre de choses qui ont été confirmées quand j’ai commencé à être exploitant, dont j’ai vu les limites, effectivement, de l’agriculture conventionnelle, qu’il fallait aller vers une autre voie.
Est ce que ça a été compliqué à cette époque, c’est à 25 ans, que ça a été compliqué vis à vis peut être de vos collègues, de vos autres amis agriculteurs ou alors est ce que c’était la profession, les coopératives ? On vous a sûrement mis des bâtons dans les roues, non ?
On ne m’a pas mis directement des bâtons dans les roues. Personne ne m’a empêché de passer au bio, mais ça a été un peu la risée dans le coin et par d’autres collègues. C’était surtout pris avec beaucoup d’humour. « Tiens, les écolos, les barbus, les soixante huitards, le retour sur le hasard, etc. »
Effectivement, c’était ça. Mais il y a deux choses. Ça a été compliqué à mettre en place sur l’exploitation, oui. Parce que tout d’un coup, quand on dit qu’on veut travailler différemment et qu’on veut passer au bio, il faut suivre un cahier des charges. Donc suivre le cahier des charges, d’abord, il faut le connaître et il faut se rappeler qu’à cette époque là, on n’avait aucun soutien technique de personne, ni la Chambre d’Agriculture, ni aucun soutien de rien du tout.
C’était « Débrouille toi. » Donc je me suis débrouillé, tout simplement. Et quand on allait voir parfois d’autres collègues qui étaient des anciens bio, des gens qui étaient en bio, qui y croyaient, ils donnaient très peu de leurs informations par rapport à ce qu’ils faisaient, parce qu’ils ne voulaient pas être copiés.
Donc c’est vous même qui vous faisiez vos purins d’ortie, vos purins de prêle ?
On a fait beaucoup de choses nous même. On a même dû fabriquer nous même certains outils pour travailler sous les rangs de vigne, parce qu’il y avait des choses qui ne correspondaient pas à ce que je voulais. Donc on a été devenu aussi tout d’un coup…
Un peu machiniste agricole.
Machiniste aussi et mécano pour se débrouiller.
Aujourd’hui, votre vin est un vin issu de l’agriculture biologique, mais vous ne faites pas que du vin, vous faites aussi du maraîchage.
Il y a 12 ans, on a décidé de se diversifier parce que là aussi, je trouvais que faire de l’agriculture biologique et en faire une monoculture, c’était aberrant.
À l’époque, il y a 12 ans, quand on disait qu’on allait faire du légume, là aussi, ça a été trouvé un peu ridicule par tout le monde. L’avenir nous a donné raison, mais c’était pour donner un nouvel agro-équilibre à notre exploitation, parce qu’on avait des cultures pérennes avec des produits transformés qui se buvaient à long terme et que tout d’un coup, on passait à des cultures annuelles dont le cycle était très, très court.
Et on a même continué notre évolution en mettant un atelier de 250 poules pondeuses pour pouvoir avoir à la fois des cultures annuelles, des animaux qui sont des monogastriques. Et on a aussi quelques brebis, mais ça, c’est surtout pour la consommation familiale, mais qui sont très utiles dans les vignes, notamment en hiver, avec des polygastriques. Grâce à ça, on arrive à avoir un agro-équilibre entre différents pans de la culture et de la nature.
Sur votre site web, vous donnez donnez un nom assez rigolo quand vous parlez de vos moutons dans vos vignes, vous dites que c’est… ?
Nous, on appelle ça la tondeuse 4-gigots.
Ça m’a fait rire. Aujourd’hui, la valorisation de vos produits, elle se fait via des marchés, j’ai vu.
On ne fait pas de marché. Ce que nous faisons, c’est la vente directe sur place, d’une part, pour tout ce qui est de nos légumes en tout cas. Tout ce qui est de nos légumes et de nos vins, c’est vente directe sur place, d’une part. D’autre part, on livre des AMAPs. On livre quatre AMAPs ici sur le coin et on travaille avec la restauration collective des communes environnantes.
Oui, j’ai vu les cantines.
Les cantines, c’est ça, tout à fait. Et depuis maintenant deux ans, on travaille avec un magasin qui s’appelle Le BREC, qui est à Créon, qui est une coopérative de producteurs dans lequel on produit. Vous pouvez trouver nos œufs là bas, en particulier, parce qu’on fait partie de ceux qui ont les œufs sur place.
Donc, en fait, vous avez réussi à faire du circuit court et de la vente directe pour écouler l’ensemble de vos produits. Est ce qu’aujourd’hui, vous conseilleriez, par exemple, à quelqu’un qui veut se lancer en disant « Vas y, c’est ce qu’il faut faire aujourd’hui ».
Je dirais, à mon sens, il y a plusieurs sortes d’agriculteurs. Il y a ceux qui veulent voir un peu plus loin que demain, auquel cas l’agriculture bio est indispensable, mais il faut la voir d’une façon beaucoup plus large et beaucoup plus ouverte.
Le seul souci, comme un peu toutes les entreprises, il faut avoir cinq ans d’avance dans ses projets. Certes, aujourd’hui, c’est un peu difficile avec toutes les choses qui sont arrivées d’ici les trois dernières années, d’avoir des projets sur du dossier long terme. Mais c’est indispensable de se projeter un peu parce qu’on ne peut pas tout d’un coup faire de l’agriculture tout court et faire de l’agriculture bio encore plus en se disant « Je ne fais de l’agriculture que cette année, je ne fais de l’agriculture bio que cette année. » Parce qu’ on travaille vraiment sur du vivant et sur du long terme.
Sur du long terme, oui. Est ce qu’aujourd’hui, par exemple, tous les agriculteurs pourraient ou devraient passer en bio ?
Là, c’est un sujet extrêmement compliqué. Devraient, bien sûr, mais pourraient, je ne le pense pas, parce qu’il reste aujourd’hui quand même des gens qui ne sont pas prêts à acheter en bio. Et quoi qu’on en dise, même si on a soi-même des convictions, il faut bien reconnaître que certains ne veulent pas acheter des bio, tout simplement.
Pour des raisons financières ?
Pour des raisons financières, mais le problème de raisons financières, c’est qu’on voit la chose très souvent dans le mauvais sens. Si on dit l’alimentation, c’est cher. Alors, il ne faut pas voir les choses comme ça mais la question qu’il faut se poser c’est « Quelle est la proportion de son budget qu’on va mettre dans l’alimentation ».
Et est-ce qu’on préfère mettre 15 % ou 10 % comme c’est le cas de beaucoup de gens aujourd’hui et par contre mettre 20 à 30 % dans ses vacances ? Ou parfois mettre un peu plus, ce n’est pas grand-chose de plus, c’est 4-5 % de plus mais, acheter des produits bio.
Et surtout ce sont des produits qu’on peut, si on transforme soi-même ses produits dans la cuisine, on a des produits à prix très raisonnables parce qu’on cuisine soi-même et on a de la fraîcheur, tous les avantages.
On parle beaucoup de la détresse des agriculteurs aujourd’hui, j’ai envie de vous poser la question : est ce qu’aujourd’hui vous êtes heureux dans votre métier ? Ça à l’air mais je veux vous l’entendre dire.
Je suis extrêmement heureux dans mon métier parce que d’abord, je fais quelque chose qui me passionne. J’ai la chance également de travailler avec une équipe extrêmement motivée avec Pauline, Cristina, Nicolas et Florence aussi ma femme.
Et avec ça on forme une équipe qui est très soudée. Tous ont une force de proposition pour ce qu’on fait, ce qui fait que je n’ai pas du tout le sentiment d’être seul aujourd’hui ; même si beaucoup de décisions, je les prends tout seul. Mais je suis beaucoup conseillé et aidé par mes collègues, donc ça aide beaucoup.
Quant à être heureux, ça, je le suis complètement. Mais collègues me disent « Bon, ok, d’accord mais pas plus d’un projet par jour, sinon on ne va pas pouvoir le faire ».
C’était un peu ma dernière question, j’avais envie de vous dire, est ce que vous pouvez me donner un petit projet, un projet comme ça qui vous trotte dans la tête, que vous aimeriez mettre en place, je ne sais pas, entre 1 et 4 ans par exemple.
Alors, il y a déjà un projet, qui a été réalisé la semaine dernière puisqu’on a commencé à planter des arbres fruitiers, et donc on est devenu arboriculteurs tout d’un coup. On commencé par de la prune et de la pêche.
Au détriment de la vigne ?
Pas au détriment de la vigne parce que ce sont des terres qu’on a récupérées chez des voisins qui ont arrêté la viticulture. Et un autre projet qui est celui de planter des asperges qui vont se planter au mois d’avril donc qui vont arriver pour la récolte de 2024 les premières et puis ça va continuer 2025…
Vous avez un sol assez sableux pour l’asperge ?
On a des sols qui conviennent parfaitement aux asperges et qui donneront certainement de bonnes asperges aussi bien qualitativement que quantitativement.
Alors j’ai envie que vous m’expliquiez un petit peu parce que nos auditeurs sont souvent un peu perdus ; qu’est ce que l’agroécologie. On parle beaucoup d’écologie, mais qu’est ce le bio et l’agroécologie ? En fait, il y a un peu une différence.
Alors, il y a une différence, certes, elle existe.
Alors le bio c’est le suivi d’un cahier des charges de suivi qui est européen, donc ça c’est un peu cartésien, on suit le cahier des charges et, à l’intérieur de ça, on est certifiés en bio ou pas.
L’agroécologie est un concept qui est beaucoup plus vague, qui n’a pas de définition technique précise, mais qui consiste entre autres et en particulier à avoir toujours des sols couverts de végétation.
C’est à dire qu’on sème des engrais verts systématiquement derrière toute culture ; derrière les pommes de terre qui sont arrachées entre le mois de juillet et le mois de septembre. On va semer des engrais verts, dans les vignes, des engrais verts…
Le sol est toujours couvert de façon à ce qu’il soit protégé d’une part, des aléas climatiques, mais aussi qu’ils puissent toujours profiter du soleil et de l’énergie qu’ils profitent et redonner, quand les engrais verts vont se décomposer, repartir dans le sol.
C’est surtout ça que veut dire l’agroécologie.
Olivier Reumaux, est ce que vous pouvez me donner un exemple concret d’une action que vous menez vous-même et, lorsque les auditeurs vont vous entendre, ils vont se dire « Ah tiens, c’est quelque chose de simple qu’il me donne à faire et j’ai envie de m’y mettre ». Qu’est ce que vous pourriez donner ? Un exemple simple.
Il y a une chose toute simple c’est, quand vous achetez vos produits, tout simplement acheter des produits locaux. Acheter du bio c’est bien mais il faut l’acheter localement.
Acheter de la pomme de terre bio qui vient d’Egypte parce qu’elle est précoce ou acheter certains produits qui viennent de l’autre bout du monde parce que c’est bio, ce n’est pas du tout la bonne manière de voir les choses.
Il vaut mieux acheter des produits conventionnels locaux, même si je suis un grand militant du bio, mais il est important de voir l’origine du produit en plus de celle d’être bio. C’est tout simple.
Olivier Reumaux, merci d’avoir répondu à notre invitation et de nous avoir fait partager votre métier d’agriculteur et comment, grâce à votre conversion, vous prenez soin de nous et de notre maison commune.
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Cette année, une nouvelle partenaire de taille est arrivée au Château. Indispensable « collaboratrice », cette serre de 50 mètres accueillera, cette année 2023, nos futures tomates !
Son arrivée était attendue ! 1ère étape, le déchargement de notre « dame de fer ».
Épreuve qui demande maîtrise et minutie au manitou pour ne rien abimer (merci Nicolas) !
Après avoir repéré l’emplacement puis effectué les repères, place à la plantation des amarres qui nous permettront de fixer les arceaux de la serre
L’ingéniosité d’Olivier a encore frappé en adaptant la tarière en planteuse d’amarres. Du temps et de l’énergie économisés !
La barre centrale (ou entretoise) permet de lier les arceaux entre eux et ainsi de consolider la structure.
C’est en binôme que Cristina et Leïla ont réalisé cette opération indispensable à la bonne tenue de la serre.
En parallèle, les barres de soutien (jambes de force et croix de saint André) et les chaînes sont fixées.
Une fois la structure métallique fixée, place au bâchage de la serre. Il nous faut un beau temps et pas de vent pour une mise en place optimale. La bâche tirée, cordages et clips sont nécessaire à la bonne tenue de la bâche afin qu’elle résiste aux intempéries (pluie, vent).
Après le passage du tracteur pour le travail du sol à l’intérieur de la serre, nous finirons par le montage des portes. C’est par la suite que nous fixerons les barres de cultures latérales pour y faire grimper nos futures tomates édition 2023.
Nouveau projet qui se concrétise pour toute l’équipe du Château le Parvis ! Cette année, une trentaine d’arbres on été plantés (et semés !) Beaucoup d’organisation et de techniques employées pour que ces derniers poussent dans les meilleures conditions. On vous explique tout !
Après avoir semé et laissé pousser les engrais verts, place à la sous soleuse.
Cet outil permet d’ameublir le sol sans le retourner. Ce travail a pour but d’avoir un sol aéré afin de favoriser un meilleur enracinement de nos futurs arbres.
Afin de faciliter les futurs passages de tracteur, il est indispensable d’aligner nos futures plantations !
Nous réalisons donc le métrage puis repérons les emplacements avant d’effectuer les trous.
Tracteur et tarière nous permettent de creuser à bonne profondeur en toute « simplicité » les trous.
Respecter le métrage est crucial pour avoir des rangs alignés !
Le savoir-faire et la précision d’Olivier priment la encore !
C’est sous l’œil avisé d’Olivier que les 11 reines claudes, 3 plaqueminiers, 3 mirabelliers et 9 pruniers ont été plantés ! Nous avons testé également le semis direct pour les nectariniers.
Ces arbres mènent le Château le Parvis dans une nouvelle ère : celle de l’arboriculture !
L’hiver la nature semble à l’arrêt, rien ne semble pousser. En réalité pour le bon observateur il n’en est rien ! La nature a déjà commencé à préparer le printemps. Les premiers crocus sortent de terre depuis mi-janvier suivis de près par les noisetiers qui ont sorti leurs fleurs très discrètes quelques semaines plus tard. Et qu’en est-il de la vigne ?
Les engrais verts semés à l’automne s’enracinent lentement.
Les engrais verts sont des plantes semées en contre saison de la pousse de la vigne, semés en octobre et enfouis en mars.
En poussant l’automne et l’hiver ils ne concurrencent pas la vigne, captent du carbone et de l’azote de l’atmosphère pour le restituer au sol au printemps.
Aussi, par leur feuillage, ils protègent le sol de la battance des pluies hivernales, par leurs racines ils favorisent l’infiltration de l’eau dans sol et le sous sol.
Ainsi ils sont un vertueux système.
Quant à la vigne, elle est encore en état végétatif, elle se « repose » et prépare sa pousse.
Elle attend des températures supérieures à 12 °C (parfois certains après midi) pour accumuler lentement dans ses sarments de la sève nourricière.
Aussi pour le vigneron le repos est de courte durée. La taille et le tirage de bois s’enchaînent de décembre et dureront jusqu’à début mars. Gare aux étourdis qui profiteront trop de la cheminée !
Quant aux travaux du sol, ils attendront les beaux jours. Le sol, cet élément si fragile, est malmené par les pluies hivernales abondantes et les grands froids. Trop humide le sol va se lisser par le passage des outils et se compacter avec les engins. Attendons donc un peu.
Même la neige tombée de ce 18 janvier ne nous a pas empêché d’accomplir nos tâches quotidiennes !
Notre petit troupeau de brebis nous aide aussi à avoir un agro-système viticole performant pour le sol. Les brebis, en mangent l’herbe et en laissant des excréments fournissent au sol des nutriments dynamisant la vie du sol.
Vers de terres et autres arthropodes s’y raviront ! Ces derniers digèreront les nutriments afin de les rendre assimilables par les plantes. La boucle est bouclée !! Dans ce cycle de vie complexe qu’est le sol, chacun fait une partie du boulot !
On soutire, on assemble puis on laisse le vin au repos 10/15 jours puis dégustation puis de nouveau soutirage.
Il faudra 4 à 5 soutirages avant d’avoir les vins fin prêts à rester en bouteille, et pour certains de longues années.
Nous y travaillons ardemment !
Nos vins sont disponibles en pré-commande sur le site, par mail sur commande@chateauleparvis.fr, par téléphone au 05 56 20 15 62 et directement en magasin du mardi au vendredi de 16h à 19h et le samedi de 10h à 13h.
Plus d’infos >> ici <<
Envoyez-nous dès aujourd’hui et jusqu’au 01 janvier 2023 une photo spéciale fêtes avec une de nos bouteilles de vin.
Notre jury se rassemblera pour élire les 2 meilleures photos.
Nous publierons notre verdict le 17 janvier 2023.
Les 2 meilleur(e)s photographes gagneront 1 Magnum 2020
avec une dédicace spéciale de notre vigneron préféré !
Il vous suffit de remplir le formulaire ci-dessous et d’y joindre votre photo !
Toute l’équipe du Parvis vous souhaite de Joyeuses Fêtes de fin d’années
A vos appareils ! 🙂
Avec le moment de repos de la végétation, les vignerons sont moins dans l’euphorie de la belle saison avec son lots d’urgences.
Nous voilà dans les travaux d’hiver ; ils sont nombreux mais peuvent, contrairement aux travaux de la pleine saison, être étalés sur 3 mois. Mais gare aux cigales qui se dorent la pilule près de la cheminée !
Le printemps est implacable vers le 15-20 mars, avec les beaux jours, les bourgeons de vigne sortiront. Et là, plus question de travaux d’hiver ! Tout devra être terminé !
Aussi, la météo parfois hostile et les journées courtes nous invitent à la réflexion, à se poser pour d’une part, faire le point sur l’année écoulée puis bien préparer le devenir de la saison nouvelle.
Dans les vignes, le tailleur dans le silence de l’hiver, au rythme de 800 à 1000 ceps (pieds de vigne) quotidiens, devra faire son ouvrage.
Par temps frais, venteux ou pluvieux ; le rythme hebdomadaire devra être tenu.
Puis il faudra remettre en état tout les palissages ; réparation des fils cassés, évacuation des piquets cassés et remplacement de ces derniers,..
Notre tracteur et notre manitou sont nos principaux alliés dans cette tâche !
Également le moment est à l’entretien. Bordures et haies devront également être taillées.
A certains moment le vigneron tailleur se mue en maître de chai, lui aussi bien actif. C’est le moment, après l’euphorie de vinification, de faire les soutirages et préparer les vins au mieux à aborder les rigueurs de l’hiver.
Viens aussi le verdict des dégustations des cuvées primeur.
Les nez, les yeux, les palais, dans un silence religieux sont ainsi appelés à un verdict franc et honnête.
Nous voilà un temps dégustateurs appelés à juger et jauger notre propre ouvrage…
Comme vous le voyez, L’hiver est un grand moment d’activité mais aussi d’intensité intérieure pour les vignerons. Grâce à tout cela, nous vous offrons ainsi dans vos bouteilles un nectar de passion.
Pour vous permettre de passer les fêtes, voici la liste des vins disponibles.
Les réservations des poulardes et chapons se feront jusqu’au 7 décembre 2022
et seront à récupérer entre le mercredi 14 et le samedi 17 décembre 2022.
Le prix est fixé à 13 € le kg pour la poularde et de 14€ le kg pour le chapon (plusieurs poids disponibles)
Réservez dès à présent en remplissant le formulaire ci-dessous ; vous règlerez lors de votre passage.
Note : les volailles sont avec les abats. Elles proviennent de l’élevage de Mr François de Lesdain à Saint Sever dans les Landes.
Elles ont la double certification IGP et Label Rouge
Réservations clôturées.
Rendez-vous l’année prochaine pour les réserver !
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