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Voyage dans le temps : la révolte vigneronne

Voyage dans le temps : la révolte vigneronne


Écho du Parvis n°27 : Voyage dans le temps - la révolte vigneronne





Les 4 saisons du vigneron

Les 4 saisons du vigneron


Écho du Parvis n°27 : Les 4 saisons du vigneron


La mode au Parvis est donc de vous proposer ce que vous aimez et de ne pas imposer nos choix. Quoi de plus simple ?

Édito : Tout est une histoire de mode !

Édito : Tout est une histoire de mode !


Édito Écho du Parvis n°27 - Tout est une histoire de mode !


La mode au Parvis est donc de vous proposer ce que vous aimez et de ne pas imposer nos choix. Quoi de plus simple ?

« Plasmopara Viticola », qui es-tu ?

« Plasmopara Viticola », qui es-tu ?

Printemps, puis été 2023, la même rengaine. Ce satané « Plasmopara viticola » ou mildiou de la vigne grignote nos espoirs et nos feuilles de vigne et fait frémir tous les agriculteurs rien qu’en prononçant son nom… Focus sur ce champignon, terreur des vignerons.

Un peu d’histoire


Photo : dégats de phylloxera sur une feuille de vigne.
Photo : dégâts de phylloxera sur une feuille de vigne.

C’est en 1878, que cet oomycète (champignon à mycélium) commet ces premiers délits dans le Bordelais. Venu d’Amérique du Nord, « grâce » aux échanges commerciaux intercontinentaux, il colonise rapidement tous les continents. Il suit les traces de l‘intrépide Phylloxera (insecte du sol asphyxiant les racines) signalé en France, en 1863. Vive la mondialisation !

Le Sud-Ouest, terrain de jeu favori du Mildiou


Pour le Mildiou, c’est bien plus désobligeant. Un temps doux (mini 5mm de pluie et une température de 13°C) lui permet de se développer. Dès son installation, il devient endémique et sa progression est exponentielle.

Deux facteurs cruciaux interviennent en rendant la vigne sensible à ce champignon :

Le cépage : forte sensibilité pour le Merlot, un peu moins pour les Cabernets et le Sauvignon.

Le stade phénologique de la vigne : faible sensibilité au démarrage, puis très forte au moment de la floraison, moindre en fin de saison.

Par malheur, dans nos régions au climat océanique, les conditions sont idéales pour l’épanouissement de ce champignon (notamment entre mai et juin). Les vignerons tentent de mieux connaître cet ennemi depuis plus d’un siècle et savent désormais déterminer ses forces et ses faiblesses. Nous utilisons aujourd’hui ces savoirs et avons donc une petite palette de possibilités :

Les moyens préventifs : une vigne sans trop de vigueur, peu ou pas enherbée, sans entassement de feuillage. Le vigneron jongle avec ces conditions et utilise son flair pour trouver les premiers indices, les premières tâches.

Les moyens curatifs : l’objectif est de limiter la propagation. Observation, anticipation, puis en dernier recours, application du sulfate de cuivre (hydrolyse de chaux vive et cuivre métal) en jumelant avec une solution de peau d’orange. Action limitant le développement des spores contaminants.

Les moyens curatifs : l’objectif est de limiter la propagation. Observation, anticipation, puis en dernier recours, application du sulfate de cuivre (hydrolyse de chaux vive et cuivre métal) en jumelant avec une solution de peau d’orange. Action limitant le développement des spores contaminants.

En Agriculture bio, pas de solution miracle pour l’éradiquer.
Nous devons donc vivre ENSEMBLE

Cette année 2023 – Forte hygrométrie et températures favorables pendant 25 jours : Tout est dit !

Malgré un travail acharné de toute l’équipe, dimanche et jours féries, l’infestation a poursuivi son développement inexorable. La récolte qui s’annonçait pléthorique est finalement quantitativement faible. Aïe ! Ainsi vont les aléas de l’agriculture proche du vivant.

Prochain numéro => Comment tirer des leçons de cette année 2023 ?

Les secrets du raisin

Les secrets du raisin

Les vins contiennent-ils que de l’alcool ? Et bien, c’est bien plus complexe que ça ! Olivier dépoussière ce sujet et éclaire votre lanterne …

Petit rappel…


Le vin est issu de la fermentation exclusive du raisin. Il est donc un produit parfaitement naturel. Il faut le rappeler !

Il contient donc naturellement bien sûr beaucoup d’éléments issus de ce superbe fruit qu’est le raisin (certains également fabriqués par les levures au cours de la fermentation).

Ce n’est évidemment pas le cas de beaucoup de boissons industrielles, alcoolisées ou non, consommées allégrement par beaucoup !

Nous en tairons les noms, mais vous les devinerez facilement. Comme tout produit naturel, le vin contient aussi de nombreux « bienfaits » toujours dans une consommation modérée.

Le raisin ou le fruit aux mille vertus


Comme tout produit naturel, le vin est un produit complexe composé de beaucoup d’éléments, que nous ne pouvons pas tous citer. En voici ses principaux composants :
Comme tout produit naturel, le vin est un produit complexe composé de beaucoup d’éléments, que nous ne pouvons pas tous citer.

En voici ses principaux composants :
L’alcool éthylique : issu de l’ingestion par les levures pour donner de l’alcool.
Les dextroses : sucres simples non fermentescibles (sucres ne pouvant pas se transformer en alcool sous l’action des levures)
Les tanins : proviennent principalement des pépins et de la peau du raisin. Ils donnent la structure en bouche. Ils appartiennent à la classe des polyphénols, riches en antioxydants.

Les anthocyanes : pigments du raisin procurant la couleur (comme la mûre, myrtille..) aux vins rouges, clairet et rosé. Ils possèdent également un pouvoir antioxydant OU
les flavones : pigments donnant la couleur jaune des vins blancs.

De nombreuses vitamines :
* B : impliquées dans de nombreux rôles comme le bon fonctionnement du système nerveux
* K : essentielles à la coagulation du sang et au métabolisme des os

Des nutriments
* Manganèse : oligo élément essentiel agissant dans la protection antioxydante cellulaire
* Potassium : minéral contribuant au bon fonctionnement du système nerveux
* Magnésium : minéral indispensable aux multiples bienfaits (réduction de la fatigue, …)

Preuve en est que le raisin fermenté est un fruit magnifique. Une fois les fermentations terminées, les marcs de nos raisins sont extraits des cuves puis accaparés par des industriels qui se disputent ces trésors afin d’en extraire de nombreuses substances pour la pharmacie et la cosmétique ou encore pour extraire l’huile des pépins de raisin.

Preuve en est que le raisin fermenté est un fruit magnifique. Une fois les fermentations terminées, les marcs de nos raisins sont extraits des cuves puis accaparés par des industriels qui se disputent ces trésors afin d’en extraire de nombreuses substances pour la pharmacie et la cosmétique ou encore pour extraire l’huile des pépins de raisin.

Tiens tiens le vin ne serait-il donc pas si mauvais ? En tout cas on peut se faire plaisir en choisissant des bons et les boire sans culpabiliser (toujours avec modération) !

Fini le politiquement correct !

Édito :
Fini le politiquement correct !

Osons se poser la question : peut-on se passer de boire du bon vin ?
Les “hygiénistes” répondraient par l’affirmative, le zéro alcool étant leur cheval de bataille. Encore faut-il se soustraire aux hypothèses soulevées par le French Paradox* :
Pourquoi existe t-il une moindre mortalité cardio-vasculaire en France que chez nos voisins alors que leur consommation de vin est plus faible ?
L’Homo Sapiens ne se résume pas uniquement à un tube digestif contrôlé par des analyses de sang mais aussi à sa manière de se substanter.

Les petits plaisirs transforment notre vie en soleil


Le soleil justement ! Edmond Rostand clamait dans Les épaves :

« Que le soleil est beau quand tout frais il se lève,
Comme une explosion nous lançant son bonjour !
Bienheureux celui-là qui peut avec amour
Saluer son coucher plus glorieux qu’un rêve ! »

Que serait la vie sans aurore et crépuscule ? L’existence sans les effluves des mimosas au printemps ? La vie sans les pommes de terre mijotées accompagnées d’un délectable verre du Parvis ? Les apéros d’été sans un verre de blanc frais ?

Un verre de vin, telle la dernière touche d’un festin,
Un verre de vin qui relève le goût,
Un verre de vin qui épice les esprits.

La liste pourrait éternellement s’allonger…

Ne dit-on pas « le sel de la vie » ? La vie a donc aussi des senteurs et des saveurs.
Le Parvis n’en manque pas. Alors pourquoi s’en passer ? Tout reste donc une question de mesure… À vous de juger et de jauger !

* désigne une contradiction entre le régime méditerranéen riche en matière grasse et en consommation modérée de vin rouge et la bonne santé publique paradoxale des habitants du Sud-Ouest

Écho du Parvis n°25 – L’élevage du vin, késako ?

L’élevage du vin – késako ?

Ce terme communément utilisé par les maîtres de chai est une étape cruciale qui s’opère après la période de vinification. Laissons la parole à Nicolas pour vous décrire ce procédé indispensable.

Une étape indispensable


Après la période vinification, les vins sont encore bruts ; les vins rouges ont des tanins très astringents et les vins blancs et rosés manquent de gras et de rondeur en bouche.

Le but principal de l’élevage est donc d’affiner et clarifier le vin, de rendre les tanins plus ronds et de faire émerger de nouveaux arômes. C’est donc de passer de l’état brut à celui de fin et délicat.

Cette période s’étale sur plusieurs mois pour les vins blancs, rosés et clairets, jusqu’à plusieurs années pour les vins de garde.

Le maître de chai dispose d’un vaste éventail de techniques pour parvenir à ses fins.

À chaque vin, un élevage différent


Le Bordeaux Blanc

On réalise un élevage sur lie qui dure environ 1 mois. Les lies sont en grande partie des levures. Le but est de les brasser régulièrement à l’aide d’une perche ou à la pompe pour les remettre en suspension. Celles-ci ont de nombreuses vertus notamment celle d’apporter du gras, du charnu et une complexité aromatique supplémentaire. Ensuite il y aura une phase de clarification pour rendre les vins moins troubles grâce au froid et à des soutirages. Viendra ensuite la filtration qui rendra le vin clair.

Le Bordeaux Clairet

Son élevage, semblable à celui du Bordeaux Blanc, est assez court aussi. Nous le laissons un peu sur lie et nous procédons à la clarification du vin avec des soutirages et une filtration.

Soutirage

Le Côtes de Bordeaux rouge

Un élevage de longue haleine

Son élevage est plus long (un peu plus d’un an) et va s’effectuer en barrique et foudre (le bois apportant de nouveaux arômes (de fumé, pain grillé, brioché..) et des tanins supplémentaires.

Durant cette période ces derniers s’assouplissent et deviennent plus doux avec le temps.

A mi-élevage nous procédons à un soutirage pour aérer le vin et pour laver les barriques.

Déterminer le profil souhaité

Il faut déterminer d’abord quel profil de vin nous souhaitons avoir ; il dépend de la typicité de l’appellation où on se trouve, du goût du maître de chai, des attentes du marché et du millésime.

Le vigneron et/ou le maître de chai demandent alors conseil à leur œnologue. Différents échantillons sont testés sur différents lots afin d’obtenir le résultat final souhaité.

La technique de l’assemblage

Tout est question de de proportion ! Très présente en Gironde, la culture de l’assemblage est une technique permettant d’obtenir un vin plus complexe ; les qualités d’un cépage permettant de compenser les limites d’un autre, on obtient donc un vin plus équilibré.

C’est à ce moment que le maître de chai se transforme en cuisinier. L’assemblage laisse beaucoup de possibilités. Cette technique permet d’obtenir un vin à notre goût plus ou moins boisé tannique ou fruité. Cela permet aussi d’obtenir un vin unique, non standardisé.

Ne pas déranger !

Le vin « dort » encore quelque temps dans les barriques, pour qu’il soit prêt à être mis en bouteille.

Au Château le Parvis nous marions du mieux possible le subtil et fruité Merlot, le complexe et élégant Cabernet Franc et le puissant Cabernet Sauvignon, pour vous offrir, nous l’espérons, un vin unique et de qualité.

Écho du Parvis n°25 – Les plantes bio indicatrices et les vignes

Écho du Parvis n°25 – Les plantes bio indicatrices et les vignes

Les plantes bio indicatrices et les vignes


Un vigneron est en premier lieu un bon observateur de ses vignes et de son terroir. Regarder vers le sol nous offre de très nombreuses indications pour comprendre et analyser ce qui se passe sous nos pieds. Outre le fait d’admirer la palette de couleurs que nous offre les adventices, ces dernières nous indiquent la flore qui s’implante. Comme vous, certaines plantes vont préférer des situations plutôt que d’autres. En voici quelques exemples..

Ficaire fausse renoncule


Ficaire fausse renoncule - plante bio indicatrice

 

Son développement au printemps aime l’humidité et une légère acidité. Sa présence indique un tassement excessif voire une « asphyxie » printanière des sols.

 

Souci sauvage


Souci sauvage - plante bio indicatrice

 

Présents en très grand nombre dans nos vignes, le souci témoigne de l’absence d’herbicide dans le sol depuis longtemps car il est très sensible à tous ces traitements.

 

Ortie


Ortie - plante bio indicatrice

 

Plante aux multiples vertus, tant à la cuisine qu’au jardin, elle indique un très bon taux en humus et une fréquente humidité.

 

Rumex grande oseille et rumex petite oseille


Rumex - plante bio indicatrice

 

Ce n’est pas un remède contre le rhume mais bien une adventice particulièrement envahissante lorsqu’elle se plaît dans son milieu ! C’est une précieuse indicatrice de l’acidité du sol.

 

Sorgho d’Alep


Sorgho d'Alep - plante bio indicatrice

 

Graminée générant beaucoup de graines, le Sorgho d’Alep très une plante très envahissante. Elle est révélatrice d’un faible niveau de travail du sol.

 

Lamier pourpre et Géranium disséqué


Lamier pourpre - plante bio indicatrice
Lamier pourpre

 

Quelle joie de voir ces belles plantes ! Sa présence nous confirme une bonne fertilité et une vie dynamique de notre sol.

 

Amarante réfléchie


Amarante réfléchie - Plante bio indicatrice

 

Plante naturellement comestible, l’amarante est une plante conquérante (tout comme le chiendent rampant) ; elle s’implante rapidement dans des endroits fréquemment tondu où aucune autre est arrivée.

 

Plantes bio indicatrices dans les vignes du Château le Parvis

Parmi ces plantes nous trouvons également d’autres plantes : la mâche sauvage (très longue à ramasser!) et le poireau des vignes, très aromatique (à ramasser en fin d’hiver), sont régulièrement trouvés sur nos terres et nous régalent au printemps !

Le vigneron observateur aura donc un bon premier diagnostic du comportement de son sol, qu’il faudra affiner avec d’autres observations comme par exemple celui du profil cultural en creusant une fosse.

Libre à vous de réaliser l’expérience dans votre jardin ! Certaines de ces adventices qu’on appelle communément (et à tort) « mauvaises herbes » vous en apprendront davantage sur votre sol et surtout vous émerveilleront sur la beauté de la nature lorsqu’on la laisse s’exprimer.

N’oublions pas que les fleurs de ces plantes sont les premières sources d’énergie pour nos amies les abeilles à la sortie de l’hiver !

Écho du Parvis n°25 – Édito

Édito

Rechercher ses racines…


L’an 2023 nous verra Florence et moi couronner nos 60 printemps. Il nous a été offert un pèlerinage en terre natale marocaine, pour retrouver nos racines.

Ainsi j’ai pu caresser cette terre qui m’a fait germer l’enthousiasme à cultiver. Retrouver vignes, céréales et forêts qui m’ont donné la passion de cultiver fut fort émouvant.

J’ai pu comprendre pourquoi la vigne est une culture qui me convient si bien. Cette magnifique culture ancre des racines dans des profondeurs que l’œil ne voit pas, pour donner de bons fruits savoureux.

Nouvelle saison, nouveau départ !


Et Le Parvis en ce printemps comment va t’il ? Tout est reparti ; la pousse de rameaux est fort active, nous verrons les grappes se former d’ici peu. Et l’espoir renaît.

Parlons vins : dans les chais, notre Bordeaux Blanc, Bordeaux Claret d ‘une nuit et notre Côtes de Bordeaux cuvée Tradition 2021 ont fini leur élevage puisqu’ils sont en bouteilles depuis fin mars.

Ils vous réservent de belles surprises ! Les arômes floraux de notre Bordeaux Blanc apporteront fraîcheur et rondeur à vos repas. Quant au Bordeaux Claret d’une nuit, sa puissance en bouche raviront les palais lors de l’apéritif. Et notre Côtes de Bordeaux fera partie de nos millésimes de moyenne garde avec une bonne ouverture d’ici 6 mois.

Les millésimes 2017 dans la célèbre cuvée Élite également 2019 et 2020 en cuvée tradition sont toujours disponibles dans nos caves.

Vous l’aurez compris, tous vos repas trouveront des compagnons heureux. Tous vos plats délicieusement mitonnés seront sublimés. Et si vous êtes sans idées recettes consultez donc notre page de recettes ! Les idées ne manquent pas !

Toute l’équipe du Château le Parvis est à votre disposition pour vos commandes et tout autre renseignement !

Réussir un grand millésime

Réussir un grand millésime


Quel est le secret pour créer un excellent vin ? Le secret vient de la bonne maturation du raisin. Mais alors quelles sont donc “ces bonnes conditions” pour une maturation parfaite ? Nicolas vous explique tout !

La météo


Quand vous demandez à un vigneron s’il est content de la météo il vous répondra sûrement : “Non, il fait trop sec !” ou bien “Ah non, il pleut trop”.

Vous penserez qu’ils ne sont jamais contents et qu’ils aiment à râler.

Mais quelles seraient les conditions idéales ?

Fin mai – début juin


C’est à ce moment qu’a lieu le débourrage de la vigne (période durant laquelle les bourgeons sortent).

Les gelées tardives sont nos pires ennemies ! Si le bourgeon gèle, il meurt et donc ne pourra pas produire de raisin.

Sur la photo ci-contre on observe bien la différence entre le bourgeon épargné par le gel et le bourgeon gelé.

Pour favoriser la floraison future, le temps idéal se doit donc d’être sec et chaud. Ces facteurs limitent les pertes dues aux maladies et à l’avortement des fleurs.

Fin juillet – début août


Véraison de la vigne

C’est la période de véraison (changement de coloration de la grappe) et de maturation.

Un temps sec et chaud favorise le mûrissement et le développement des arômes et une pluie modérée aide les baies à devenir juteuses.

C’est une période sensible et intense. On a coutume de dire que “chaque jour compte double”.

C’est durant cette seconde période que les arômes des raisins commencent à se développer.

Une pluie trop abondante entrainerait le pourrissement des fruits.
Une sécheresse importante créerait un stress hydrique (influence néfaste sur la maturité).
L’aridité du climat baissant l’acidité et augmentant les degrés du vin, cela modifierait ses arômes et le rendrait déséquilibré.

Les conditions parfaites sont utopiques. La réalité est tout autre ! Il faut s’adapter à ce que la nature nous donne.

Le pouvoir du maître de chai


Grâce à ses connaissances et son expérience, le maître de chai est capable de tirer la quintessence de la vendange qu’il doit vinifier.

Il extrait les meilleurs tanins, les meilleurs arômes possibles et jongle avec les qualités uniques de la vendange.

Mais pas que …

L’œnologie compense aussi en partie les insuffisances de la vendange récoltée, tels un manque d’acidité ou des degrés trop élevés .

Au Château le Parvis, nous sommes exactement dans cette logique.

Nous nous adaptons au millésime et à ce que la nature nous offre, tout en modifiant certains paramètres de la vinification. Dans un but précis : créer chaque année un millésime spécifique, non standardisé, avec ce que la nature a bien voulu partager !

Le temps des vendanges et de la vinification

Le temps des vendanges …
… et de la vinification


Comment se sont passées les vendanges ? Quelle sera la qualité du vin ? Nous répondons à toutes vos questions grâce à cette petite rétrospective édition millésime 2022 !

Les vendanges


Les vendanges de cette année ont été précoces ; la sécheresse de cette saison en est la cause principale.

Pour donner une idée, le taux de précipitation moyen (entre 1946 et 2014) en Gironde est de 920 mm/an*.

Cette année il a été de 422 mm soit 55% de moins que la moyenne** !

En 33 ans de vendanges au Château c’est la 3ème fois que nous vendangeons les blancs si tôt (en août).

Résultat : un raisin qui est mûr plus tôt et qui a moins de jus.

ANNÉETAUX DE
PRÉCIPITATION
ANNUEL
% PAR RAPPORT
AU TAUX DE
PRÉCIPITATION MOYEN
2018784 mm-15 %
2019997 mm+ 8 %
20201156 mm+ 25 %
2021884 mm– 4 %
2022422 mm– 55 %
Tableau d’évolution des taux de précipitation annuel
en Gironde de 2018 à 2022

Malgré cela, la qualité du raisin est exceptionnelle, ce qui nous permettra de vous proposer des vins d’une qualité gustative remarquable.
Le millésime 2022 est très prometteur !

* données du Conseil Départemental de la Gironde
** données du site https://www.infoclimat.fr/

La vinification


Toutes les vinifications se passent bien. Le blanc a fait une fermentation* franche et sans anicroche laissant ainsi se développer de subtils arômes d’agrumes.

Avec l’élevage sur lie** , que nous poursuivrons jusqu’à mi-décembre, d’autres arômes plus floraux vont compléter la palette. Grâce aux lies, une finesse de bouche et une amplitude vont apparaître. Laissons faire le temps.

Quant aux rouges ils viennent d’achever leur fermentation alcoolique. Nous avons tout pour faire un grand millésime.

Belle tenue en bouche, arômes de fruits confits, palais aux tanins bien fermes mais là aussi pas de précipitations. Il reste du chemin ; une seconde fermentation (la fermentation malolactique***, toujours un peu délicate), écoulage, soutirages, entonnage ….

Pendant que les fermentations du millésime 2022 se terminent, le millésime 2021, quant à lui, se fait un peu oublier. Aux dernières dégustations, il semblait avoir bien profité de ses 9 premiers mois d’élevage en foudre barrique et en cuve. Nous vous en dirons plus bientôt !

* Fermentation : procédé durant lequel le sucre du jus de raisin se transforme en alcool.
** Élevage sur lie : technique qui permet au vin de développer des arômes plus complexes.
*** Fermentation malolactique : méthode servant à apporter de la souplesse et de la rondeur au vin.

Être éco-responsable

Être éco-responsable


Voilà un bien joli mot très en vogue ! Ce concept veut que nous soyons économes en énergie et que nous limitions nos impacts environnementaux. Penchons nous davantage sur ce sujet en faisant un saut dans le temps…

L’agriculture dans les années 20


C’est en fouillant dans le passé que nous nous rendons compte que tous ces préceptes existaient déjà dans les années 1920 !

Prenons l’exemple des engrais verts, méthode que nous utilisons tant pour la vigne que pour le maraîchage :

« Les engrais verts sont constitués par des végétaux cultivés non pour être récoltés, mais pour être enfouis dans le sol. Les engrais verts peuvent être cultivés et enfouis sur place ou bien être apportés du dehors. Les plantes qui sont propres à être cultivées pour être enfouies sur place en vert sont celles qui puisent dans l’air l’azote dont elles ont besoin pour se nourrir [..] »
Extrait du Larousse Agricole de 1921

Désormais on nomme cela « agroécologie* : » ; ce nouveau mot a simplement été trouvé pour qualifier ce que le monde agricole appliquait déjà depuis longtemps. Mais depuis les années 50 l’agriculture a beaucoup évolué comme toute la société, et parfois pas dans le sens écologique !

Une transition nécessaire


Mon père, génération pourtant peu encline à employer le mot « environnement », a débuté cette transition. Il a été un des précurseurs d’un grand mouvement écologique sans le savoir !

Transition que nous avons perpétuée et beaucoup faite évoluer depuis les années 80, notamment en convertissant nos vignes en bio dans les années 90.

Et aujourd’hui ?


Grâce à tout cela, nous pouvons aujourd’hui déclarer nos sols en « carbone positif » ; c’est à dire que nos vignes profitent au maximum du CO² de l’atmosphère pour faire de magnifiques feuilles qui nourriront abondamment le raisin grâce à la photosynthèse**.

Puis, en hiver, les feuilles tombent au sol et les sarments***, préalablement retirés du palissage, sont broyés.

Toute cette matière se décompose et se transforme en humus, qui enrichit la terre et apportera les besoins nécessaires à la plante afin d’entamer un nouveau cycle.

En réalité nous ne sommes que des facilitateurs de ce magnifique processus naturel. Nos vignes, dans cet environnement écologiquement soigné, donnent donc le meilleur d’elles-mêmes pour produire des vins « éco-responsables » de très bonne qualité.

Glossaire

* Agroécologie : principe de cultiver avec la nature en respectant la biodiversité.
** Photosynthèse : procédé consistant en la captation de la lumière du soleil par les feuilles pour la transformer en énergie pour la plante.
*** Sarments : rameaux de l’année coupés lors de la taille annuelle de la vigne.

La dégustation du vin

La dégustation du vin


Eugène, le tonton vantard se prétend spécialiste après 1h30 d’initiation à l’œnologie grâce à une MachinBox pendant la réunion de famille…Pas d’inquiétude ! La modestie et la mise en mot de vos perceptions visuelle, olfactive et orale sont les plus grandes qualités d’un dégustateur. La prochaine fois, ce sera vous l’expert. Nicolas vous explique comment savourer un vin et le raconter.

Préparer son vin


Mettez le vin à bonne température :

Vins rouges : température ambiante (16 à 18°C)
Vins blancs et rosés : au frais (8 à 10°C)

Aérer le vin pour exploiter son plein potentiel : idéalement, débouchez-le 24h avant ou versez-le dans une carafe quelques temps avant le repas (valable que pour les vins rouges).

En respectant ces consignes, votre vin donnera le meilleur.

Son nez s’ouvrira comme par magie grâce à l’oxygénation et ses tanins s’assoupliront.

Observer sa robe


Votre vin est prêt à être apprécié. Observons le maintenant de plus près :

la surface de votre vin : la force de sa brillance et sa clarté (limpide ou opaque)

la couleur de sa robe (évolue avec le temps) :

Vins rouges : du violacé (vin jeune) au rouge orangé (pour les plus vieux vins) en passant par le grenat ou le rubis.

Vins blancs : du jaune pâle à intensité variée avec parfois des reflets verts pour les blancs, leur robe évolue avec le temps, vers une couleur ambrée, voire dorée.

Vins rosés : rose pâle, saumon ou grenadine pour s’orienter vers des tons plus orangés.

Exercer son nez


L’odorat ou le nez est le puissant pouvoir du dégustateur. Faites tourner légèrement votre verre et sentez !

Le « nez » d’un vin peut compter plusieurs arômes différents, il est alors qualifié de « complexe », ou à l’inverse, n’en détenir que peu, il est alors dit « simple ».

Petit lexique de description des arômes (à emporter dans votre sac) :

Les arômes fruités : fruits rouge, fruits exotiques, etc.
Les arômes épicés : cannelle, poivre, etc.
Les arômes floraux : violette, fraise, etc.

Distinguer les saveurs


Quatre phases vous permettent de décrire votre vin :

L’attaque : ensemble des saveurs (sucrées notamment) perçues en bouche lors des premières secondes.

Exemple : Pour un « Bordeaux blanc » sec : saveurs fruits exotiques avec une légère sucrosité.

Le milieu de bouche : rassemble les saveurs repérées durant les quelques secondes suivantes.

Exemple : pour un « Côtes de Provence » on notera les saveurs fruitées, de fruits rouges, et son côté amylique (type bonbon Arlequin), avec une sensation fraîcheur et une légère acidité.

La note finale : c’est l’astringence qui ressort. Plus le vin est jeune, plus les tanins sont rugueux. En vieillissant, ils deviennent plus souples.

Exemple : pour un « Languedoc », les tanins sont très présents (dus aux cépages et à la maturité du raisin)

La longueur en bouche (ou arrière-goût) : courte, moyenne ou longue.

Exemple : pour un « Gewurztraminer », la longueur en bouche assez forte. Sa palette aromatique complexe (épices, rose, fruits exotiques) lui donne une identité très forte.

Un hiver au Parvis

Un hiver au Parvis

Un hiver au Parvis


L’hiver est propice à la réflexion. C’est le temps des bilans de l’année passée et de l’élaboration des futures campagnes.

Cependant, au Parvis, la fourmilière reste en action dans les vignes et dans les chais.

Voici les missions pendant cette fraîche période.

La taille des vignes


La taille de 25 000 pieds de vigne représente 40 journées de travail complètes.

L’initiation de l’équipe au savoir faire se fait sous l’œil vigilant de Nicolas qui compte 5 saisons d’expérience de taille (et 40 saisons pour Olivier, ça ne le rajeunit pas !)

Le maraîchage


C’est la période de planification des plantations et des semis de légumes de la saison.

Le mois de février est également propice à l’épandage du fumier et à la préparation les terres pour les premiers plants de l’année.

Les semis et les plantations s’enchaîneront sans discontinuer jusqu’en octobre.

La mise en bouteille


Préparer la mise en bouteille, c’est :

soutirer (transférer le vin d’une cuve à l’autre pour en extraire les impuretés, la lie)

assembler (sélectionner les différentes cuves pour en faire un lot équilibré)

– puis déguster !

Les poules et les œufs


Ces demoiselles demandent toujours autant de soins.

Les parcs sont déplacés en cette saison pour qu’elles continuent à dévorer de l’herbe fraîche.

En se délectant ainsi, elles nous préparent la terre qui accueillera par la suite de savoureux légumes.

Nous ne leur avons jamais avoué que leur plaisir nous évitait bien des efforts.

Merci à nos poulettes !

Une équipe de choc !

Une équipe de choc !

Édito – Une équipe de choc !


Faire, savoir faire et faire savoir.

Au Parvis on fait, avec notre savoir faire et on le fait savoir !

Et surtout, on partage ce savoir, cette passion.

L’équipe du Parvis est animée par la même vocation : cultiver la terre et en extraire le meilleur.

La qualité de nos vins est le résultat de cet engagement.

Voici l’équipe éclectique de Dom Tapiau !


Cristina

Après une formation violoniste et quelques petits boulots dans la manutention et le maraîchage, Cristina arrive chez nous et se passionne avec force et caractère pour la vigne et la culture maraîchère.

 

C’est un esprit neuf qui n’hésite pas à partager ses opinions.

 

 

Florence

Ma charmante épouse ! Après avoir quitté le monde médical lors de son embarquement dans le mariage, Florence est la responsable comptabilité / administratif de notre exploitation.

 

Un travail de titan. Elle vous confira même : j’adore les chiffres !

 

 

Nicolas

De formation viticole, Nicolas regarde avec justesse et enthousiasme vers l’avenir des vins ; les nouveaux cépages résistants aux maladies, les méthodes culturales originales…

 

 

Pauline

Au départ webdesigner, elle a ensuite œuvré aussi dans les espaces verts, pour ne vivre aujourd’hui qu’avec une binette à la main.

 

En plus de mettre à profit sa web expérience, elle se consacre avec ardeur à la gestion de l’atelier production de légumes.

 

Elle sait désormais parfaitement ce qu’est mildiou, rotation de culture ou lit de semence.

 

 


Et pour ma part, j’ai signé ma 33ème déclaration de récolte en octobre 2021, tout en jouant au chef d’orchestre.
Ainsi, les vins que vous dégustez sont issus de l’assemblage de ces mains hardies et audacieuses.

Chacune d’elles tente de percer le mystère d’un vin exceptionnel. Par tous les temps, selon les saisons, elles élaborent pour vous, avec attention, ce nectar tant apprécié, même au-delà de nos frontières.

Olivier, viticulteur passionné

Echo du Parvis n°22 – Voyage dans le temps – La technologie au service de l’humain

Voyage dans le temps

La technologie au service de l’humain


Imaginons que des férus de technologies se penchent sur ces questions !
Imaginons une avancée fulgurante de la mécanique et de l’électronique !
Imaginons une simplicité d’utilisation et de réparation à son apogée !

Le rêve serait de pouvoir utiliser si besoin :

– Des robots et des outils capables d’améliorer l’environnement des ceps de vigne, accompagnés de tracteurs intelligents, autonomes et aux réglages astucieux,
– Des pulvérisateurs perfectionnés, autorisant une réduction drastique des doses utiles ou bien des drones capables de pulvérisations chirurgicales.

Certes, la technologie peut aider à rendre le travail moins pénible mais elle ne représente pas le remède idéal.

Les solutions naissent souvent du mimétisme, du bon sens. Les plantes, dans un référentiel temps différent du nôtre, savent faire face aux agressions par leur adaptabilité et leur coopération.

Pourrions-nous suivre leur exemple ?

Le temps de la vigne Echo le Parvis n°22

Le temps de la vigne

Un climat bouleversant


La viticulture est un art très dépendant du climat. Ce climat devient capricieux, inconstant.

Les saisons sont moins délimitées avec parfois des printemps pluvieux et froids et à contrario, des automnes chauds et secs.

Les vignerons tentent de s’adapter mais ce changement s’accélère depuis ces dernières années.

Ces bouleversements climatiques induisent deux obstacles majeurs pour une récolte de qualité, tout en respectant la terre :

une forte pression des maladies sur la vigne (comme l’oïdum ou le mildiou)
un besoin d’entretien plus intense du vignoble, comme la tonte entre les ceps de vignes et le recours massif au travail du sol.

Comme sur notre exploitation, les viticulteurs adoptent de plus en plus des pratiques respectueuses de l’environnement.

Ce respect entraine un travail de l’homme plus intense et le recours à des produits de traitements choisis, en petite quantité.

Comment concilier un climat si défavorable, un besoin de travail humain accru et la considération inestimable de notre Terre ?

Le bon sens au service de la terre


Et si la flore avait déjà ces capacités d’adaptation ? Quelles solutions pourrions-nous envisager ?

L’adoption d’un cépage rustique

« Rusticité » au sens de « résistance ».

Ce cépage serait moins sensible aux maladies et les traitements n’auraient plus lieu d’exister, réduisant ainsi notre impact environnemental.

L’utilisation de variétés dites « tardives »

Ces variétés mûrissent moins vite et supportent donc mieux un climat qui se réchauffe.

Elles évitent des vendanges trop précoces et nous préservent donc des baies en sur-maturité avec des degrés alcooliques trop élevés et des acidités trop basses.

Justement ! Figurez-vous que nos plantations de 2021 s’inscrivent pleinement dans cette démarche.

Le Marselan, cépage assez rustique, peu répandu en France ornera notre vignoble.

Il donne aux vins une complexité aromatique, une belle qualité et surtout une touche d’originalité !

Edito de l’Echo du Parvis n°22

Edito

Comment s’opère la magie entre un vigneron sa terre, et ses vignes ? Avec nos quelques décennies d’expérience, tentons de percer cet immense mystère en présentant les protagonistes de cette triade.

Les vignes


Tout d’abord, l’élément principal : les vignes.

Elle peuvent se montrer généreuses et offrir une belle récompense au vigneron pour le travail fourni.

Elles apprécient être choyées,soignées, comprises.

Le binôme vigne/vigneron doit se sentir en parfaite harmonie comme un couple complexe.

Une compréhension fine des besoins de l’autre doit s’installer.

Les forces de la terre


Puis interviennent les forces de la terre : le vent, le gel, la pluie, le soleil…

En 2021, avec force et courage, il a fallu panser les plaies d’un coup de froid (-4° fatidique début avril) et juguler les coups de boutoir des précipitations (205 mm en juin en 24h, soit l’équivalent de deux mois de pluie en automne).

Le vigneron


C’est donc le troisième personnage du trio qui joue le rôle le plus ingrat et le plus riche :
le vigneron.

Ce dernier joue donc le rôle de « facilitateur ». Humble et persévérant, il lutte à chaque coup du sort pour préserver ses lignes de baies juteuses, ses vignes.

Il reste debout jusqu’au bout, jusqu’à sentir cette odeur si délicieuse du raison frais au pressoir,
emplissant tout le chai.

Quelques semaines plus tard, le vigneron métamorphosé en vinificateur, détecte dans son verre les prémices de la fermentation malo-lactique. Un dernier soutirage et la campagne se clôture.

Là « voilà », la récompense du vigneron est cachée dans le verre. Il ne peut s’empêcher d’esquisser un sourire et un « ouf ! » de soulagement. C’est ainsi que s’achève un millésime marqué de 14 mois de gestation intense, humblement nommé : 2021.

Nos vins maturent paisiblement. La récolte sera disponible en bouteille dans 5 mois pour
les Blanc et Claret, et 17 mois pour le rouge.

Les secrets des AOP

Les secrets des AOP

Problèmes de production


Au début du XXe siècle, le vignoble français souffre de l’attaque de parasites et champignons, notamment du cruel phylloxera, destructeur massif des vignes européennes.

Alors que le commerce vinicole bat son plein, la production de vin ne peut même plus répondre à la demande nationale. C’est la pénurie.

Cependant, la science et l’ingéniosité de paysans combattent les parasites grâce à la greffe d’un plant américain résistant avec un plant français de qualité.

S’ensuit une période de travail intense où les vignes sont replantées par milliers, au détriment des cépages traditionnels. La production qui en découle est malheureusement mal maîtrisée, trop importante.

Résultats : une surproduction de vin et une baisse indéniable de leur qualité.

En outre, afin de réduire cette période de carence, d’autres combines voient le jour :

  • Importation de vins d’Afrique du Nord française en leur donnant l’appellation “ vin de Bordeaux”
  • Fabrication de vin frelaté : utilisation de raisin de Corinthe, de vin “mouillé”, chaptalisation, etc.

Ces fraudes et la surproduction due au fort rendement des jeunes vignes de basse qualité, entraînent une “chute du cours du vin”. Dans les bistrots, le vin n’est plus vendu “au verre”, ni “à la bouteille”, mais “à l’heure”. Les vignerons sont ruinés.

En 1907, Les vignerons du Languedoc-Roussillon défilent dans les rues de Béziers en brandissant :

« Abèré tant de boun bi et pas pourré mangea de pan !* »

*Avoir tant de bon vin et pas pouvoir manger du pain !

Création des Appellations


C’est la révolution des gueux, la plus grande manifestation de la troisième république. La rue obtient enfin raison en juin 1907 avec la création du Service de la Répression des Fraudes, qui prône exclusivement la fabrication de “Vin naturel”.

Par décret de 1935 le gouvernement crée les Appellations d’Origine Contrôlées (AOC), devenues Appellations d’Origine Protégées (AOP) en 2012. Ces labels sont européens.

Une AOC identifie un produit, en l’occurrence un vin en s’appuyant sur trois critères :

  • La zone géographique où sont réalisées toutes les étapes de fabrication, de la production à la transformation
  • La qualité des cépages sélectionnés en adéquation avec le sol et le climat
  • Le savoir-faire du viticulteur reconnu et réglementé par un cahier des charges exigeant

Les appellations valorisent les différentes composantes de la fameuse notion de terroir que sont le climat, le sol, l’exposition, la géographie, les cépages. Les AOC/AOP apprécient aussi les compétences des vignerons.

Le paysan dompte la nature pour cultiver la vigne et rend hommage aux potentialités dudit terroir, un peu comme “un chef d’orchestre guide ses musiciens ».

L’appellation Bordeaux apparaît en 1936, suivent celles de Saint-Émilion en 1954 et Pessac Léognan en 1987. En 2009, les AOP valorisent enfin le superbe terroir des Côtes de Bordeaux, avec ses coteaux dominants les rives de la Garonne. Cette appellation Côte de Bordeaux est un véritable gage de qualité.

Elle met en exergue :

  • La distinction entre les vins français et les vins d’Europe et du nouveau monde
  • La richesse des différents terroirs bordelais
  • La singularité d’un vin particulier

En 2021, en Gironde, 65 AOP illustrent la luxuriance des différents terroirs bordelais.

Les enjeux climatiques


Pour rester un des meilleurs atouts de reconnaissance internationale, les AOP se doivent d’évoluer en prenant en compte les problématiques liées au respect de l’environnement.

Le changement climatique et notamment l’augmentation des températures, les obligent à modifier leur cahier des charges.

Si les AOP/AOC réussissent à s’adapter, elles aideront la viticulture française à rester une référence
mondiale.

Edito

Edito

Edito

Epamprer, émonder, écimer ou fauciller, sécailler, tracer une raye, se mettre au tail ! Mettre sa roue contre la muraille et tourner la terre amoureuse, prendre un bigo, remplir les bastes et les botiches, chausser le plantier, tailler les pointes ou les courtissons, tailler court ou tailler long…

Avoir un dimanche, bonder ses barriques avec une aste puis les mettre bonde de côté, lire la Pravda, chercher goupil avec un tube et enfin faire la gerbaude ou la paulée !

Ce dialecte façonne le quotidien de nos vies de vignerons comme nous modelons les paysages avec nos rangs de vignes. Il désigne un travail, un savoir-faire. Il provient souvent du patois et d’observations.

C’est ainsi que le vigneron novice, par l’apprentissage de cet idiome, comprend les bonnes attitudes et transforme ces mots en geste. Au départ hésitant, il lui faut 2 à 3 saisons pour tailler les vignes de manière opérationnelle.

La première année il assimile le mouvement, la seconde la vitesse, puis la troisième le pragmatisme !

Chaque pied de vigne est singulier et le « bien tailler » des livres et d’internet n’existe pas. Le vigneron doit tailler comme il le ressent. C’est ainsi que les bons gestes font les bonnes récoltes !

Glossaire du vigneron

Glossaire du vigneron

Épamprer ou émonder


Enlever les rameaux infertiles poussant sur le vieux bois du cep.

Sécailler


Vérifier le palissage des rangs, piquets (les carassons) et fils de fer.

Fauciller ou écimer


Couper la cime du rang en utilisant la faucille.

Remplir les bastes et les botiches


Pendant les vendanges, grands récipients, portés à deux pour transporter le raisin de la vigne au pressoir.

Tourner la terre amoureuse


Labourer de la terre collante, argileuse

Bonder ses barriques avec une aste


Mettre des bouchons aux barriques.

Mettre sa roue contre la muraille


Rouler la roue du tracteur contre le sillon de charrue.

Chausser le plantier


Labourer une vigne venant d’être plantée.

Lire la Pravda


Lire le journal de l’interprofession (Union girondine) qui se satisfait d’elle-même et encense les actions dites de promotion faites par le CIVB (Comité Interprofessionnel des Vins de Bordeaux).
Ces actions sont financées grâce à des cotisations volontaires et obligatoires rackettées aux vignerons sans que les cotisants n’aient de droit de regard.

Tailler les pointes ou les courtissons


Tailler les rangs les plus courts d’une parcelle.

Avoir un dimanche


Avoir des pieds manquants dans un rang. Cela permet d’avancer sans se fatiguer 😉

Mettre les barriques bonde de côté


Incliner la barrique afin d’améliorer la conservation

Se mettre au tail


Se mettre au travail !!

Chasser goupil avec un tube


Chasser le renard…

Faire la gerbeaude ou la paulée


Grande fête qui achève les vendanges.

Le temps de la vigne

Le temps de la vigne

Les vignes


Les Vignes

La période printanière 2020 a éprouvé l’équipe notamment à cause d’une météorologie peu clémente.


La « dream team » du Parvis a su garder la tête haute et faisant preuve de ténacité, a fourni un énorme travail pour obtenir de jolis raisins.


Heureusement, les 45 jours précédents les vendanges (les plus importants pour déterminer la qualité du raisin), ont été merveilleusement favorables à une bonne maturité.


Le volume est certes faible mais le millésime nous réserve sûrement des surprises.

vignes-chateau-le-parvis-été

Le cuvier


Cave du Château le Parvis de Dom Tapiau

Le Cuvier

La récolte 2020 est là, dans nos cuves.

 

L’expression de sa qualité se joue à cet instant.

 

Les fermentations se terminent sans encombre et nous mettons tout en œuvre pour vous offrir un millésime digne d’être le premier d’une nouvelle décennie.

Le bouteiller


Quelques bouteilles de Claret d’une nuit (petite quantité) et un petit nombre de bouteilles de Blanc n’attendent que vous.

 

Aux millésimes 2016 déclinés en cuvée Elite (quelques caisses restantes) et tradition, succédera l’Elite 2017 dans sa bouteille bien originale.

 

Dans la série des Rouges Tradition, les millésimes 2017 et 2018 assument bien leur rôle et seront ravis de participer à vos chaleureuses tablées de fêtes !

Le bouteiller du Château le Parvis de Dom Tapiau

Réflexions métaphysiques du goûter

Réflexions métaphysiques du goûter

Réflexions métaphysiques du goûter


Les maux du vigneron

Vignes bio du Château le Parvis de Dom Tapiau

Mildiou, oïdium, cicadelle sont des noms dont vous avez déjà entendu parler. Pour les agriculteurs et particulièrement les viticulteurs ils prennent un sens particulier.

L’évocation de ces mots qui sont aussi des maux, nous donne le grand frisson. Particulièrement au printemps, période de forte pousse de la vigne et donc de grande sensibilité à ces maladies du végétal, nous devons lutter.

Le mot « lutter » prend ici tout son sens. La nature est ainsi faite : elle doit combattre le faible afin d’aller sans cesse vers une sélection du plus résistant.

Arrive ensuite un parasite ou une maladie plus forte encore… il faut remettre le travail sur l’ouvrage.

La patience est une vertu

Ces adaptations prennent parfois des centaines d’années quand ces combats sont en pleine nature.

Les hommes par leur réflexion et leur analyse arrivent à résoudre certains problèmes. D’autre fois, par contre, leur inconscience met en péril des espèces entières.

Ainsi, l’arrivée de nombreux parasites s’est opérée par les échanges inter-continentaux. On appelle cela la mondialisation.

Sans compter les méfaits de l’agro-industrie: la gestion des terres, la déforestation, l’agriculture extensive…

À ces maux s’ajoutent les aléas climatiques: bourrasques, grêle, vents violents. Notre métier nous oblige à composer avec « Grande Dame Nature » , parfois capricieuse.

Notre métier demeure très exposé. Nous sommes donc obligés de nous adapter sans cesse.

Heureusement la recherche agronomique entraîne régulièrement des découvertes qui aident l’agriculture à progresser.

« L’adoption du bio demeure donc notre meilleur choix ».

Prenons le temps. Laissons-faire la nature. Inspirons-nous d’elle.

Mot de la fin

Au Parvis, nous tentons de la comprendre et nous essayons… nous essayons…

Telles les plantes dites « conquérantes », nous poussons sur cette terre si difficile à apprivoiser.

Nous grandissons avec la nature. Le chemin est long et la nature a tout son temps. Nous tentons aussi de prendre ce temps.

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