Protéger ses cultures bios : le rôle clé de la lutte intégrée
Protéger ses cultures bios : le rôle clé de la lutte intégrée
Travailler en agriculture c’est composer avec la nature, plus particulièrement en Bio. Cela paraîtrait une banalité et pourtant …
Les amis de nos amis sons nos amis mais les ennemis de nos ennemis sont également nos amis !! Dans la vigne nos ennemis (ver de la grappe, drosophile, araignée rouge …) ont des ennemis (typhlodrome, chauve souris …) qui sont nos amies !!
La nature est parfois un frein avec des animaux, des insectes mais également des plantes (dites des adventices qui concurrencent les cultures) nuisibles aux cultures. Mais la nature est aussi une alliée en utilisant cette faune dite « auxiliaire » (organismes vivants se nourrissant des ravageurs). Cette magie s’appelle la lutte biologique ou lutte intégrée.

Une autre approche
Durant cette période, les tâches s’enchaînent à un rythme soutenu : émonder(1), épamprer(2), lever(3), décavaillonner(4), fauciller(5)… tout un programme ! À certains moments, la pousse devient presque irréelle : jusqu’à 5 cm par jour ! Autant dire qu’il faut être présent, vigilant, et surtout réactif.
Notre approche au Château Le Parvis est de faire de cette faune auxiliaire une précieuse alliée. Cette stratégie permet de réduire notre empreinte sur l’environnement. Le viticulteur doit donc favoriser l’émergence de ces précieux alliés .
Cela nécessite une très bonne observation pour juger en permanence du niveau d’infestation des ravageurs et de la présence des auxiliaires. Puis d’utiliser moins de produits phytosanitaires et peu toxiques pour les alliés, permettant différentes espèces de se multiplier. Cela crée un cercle vertueux avec des organismes vivants qui montent en puissance et se chargent en partie de gérer les ravageurs à la place des pesticides.
Favoriser un environnement propice aux auxiliaires

Planter et entretenir des haies permet d’offrir aux chauves souris un habitat naturel. La présence de forêts constitue aussi des lieux de refuge potentiels (également les greniers et les toitures de vieilles maisons). Laisser les vignes enherbées avec des fleurs sauvages constitue une source de nourriture pour tous un tas d’insectes pollinisateurs utiles.
Au Parvis, nous avons plusieurs allié(e)s de taille !
– les typhlodromes (acariens translucides) mangent les acariens rouges et jaunes.
– les chrysopes mangent pucerons, acariens, chenilles et larves de drosophiles.
– le hérisson mange beaucoup de limaces et d’escargots, redoutables concurrents pour les futures salades.
– la chauve souris dévore entre 1500 à 3000 papillons tordeurs de la grappe et drosophiles en une seule nuit, nuisibles pondant des larves qui transpercent les baies des raisins.
Toute cette faune auxiliaire donne une corde supplémentaire à notre arc.
Ce chemin nécessite un changement d’approche pour la mise en place d’un environnement favorable à l’émergence de nos amis les auxiliaires. Ne croyez pas que cela est idyllique et simple. Il faut beaucoup de doigté pour sans cesse jauger de la prise de risque. Par là, passe l’agriculture biologique.