Edito

Edito

Epamprer, émonder, écimer ou fauciller, sécailler, tracer une raye, se mettre au tail ! Mettre sa roue contre la muraille et tourner la terre amoureuse, prendre un bigo, remplir les bastes et les botiches, chausser le plantier, tailler les pointes ou les courtissons, tailler court ou tailler long…

Avoir un dimanche, bonder ses barriques avec une aste puis les mettre bonde de côté, lire la Pravda, chercher goupil avec un tube et enfin faire la gerbaude ou la paulée !

Ce dialecte façonne le quotidien de nos vies de vignerons comme nous modelons les paysages avec nos rangs de vignes. Il désigne un travail, un savoir-faire. Il provient souvent du patois et d’observations.

C’est ainsi que le vigneron novice, par l’apprentissage de cet idiome, comprend les bonnes attitudes et transforme ces mots en geste. Au départ hésitant, il lui faut 2 à 3 saisons pour tailler les vignes de manière opérationnelle.

La première année il assimile le mouvement, la seconde la vitesse, puis la troisième le pragmatisme !

Chaque pied de vigne est singulier et le « bien tailler » des livres et d’internet n’existe pas. Le vigneron doit tailler comme il le ressent. C’est ainsi que les bons gestes font les bonnes récoltes !

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